Biennale artistique et culturelle de Dioïla: Prestation de haut niveau

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Toutes les disciplines en complétion ont été présentées devant le jury dans une salle déchainée. Dans l’ensemble instrumental, Dioïla traite l’entente, la cohésion sociale et la souveraineté nationale. Le groupe de l’ensemble instrumental était composé de plus de six instruments traditionnels. Ce qui offre tout naturellement une grande variété dans la composition musicale.

Le Solo de chant est un cri de cœur pour la paix. C’est un appel pour la paix, la cohésion et le vivre ensemble. à travers cette chanson, la Région de Dioïla demande aux autorités de la Transition de renforcer les actions pour un Mali uni dans une ambiance de paix et d’attente. Le chœur est titré : « Le grand Mali » est un appel à la cohésion et au vivre ensemble. Il se résume à l’union, à l’entraide et à la stabilité. à travers cette prestation artistique, la région à mis l’accent sur les frontières qui brisent la cohésion. Dans cette interprétation, la troupe jette un pont entre les communautés, les ethnies et les peuples. C’est dans l’union que se constitue une grande nation, un développement harmonieux et une attente parfaite.

Pour la danse traditionnelle, Dioïla a présenté le « Gomba » de Tinènidio. C’est une danse collective des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, appelée « Gombadew ». C’est une danse du terroir et animée avec des instruments folkloriques comme le «Gomba Dunu», le «Sokonikun», le «Djembé», le «Papara», le «Welé», le «Bôrôfu». Cette danse traditionnelle est accompagnée d’une cantatrice qui fait l’éloge et la bravoure des personnages âgés ou tout autre jeune du village entrant dans la scène pour parler de leur bravoure. Le «Gomba» est dansé à l’occasion des grandes cérémonies désignées au village comme la fête de l’indépendance. C’est une danse qui demande beaucoup de vivacité avec un accoutrement très particulier. Elle se fait généralement autour des personnes âgées et des jeunes filles.

Le ballet à thème traite « la Force du pardon ». C’est l’histoire d’un vieux dont le handicap a été soigné par sa femme. Après avoir retrouvé l’usage de ses deux jambes, il décide de se marier à une deuxième femme, trahissant sa bienfaitrice. Après le mariage de la seconde épouse, la première et son fils seront violentés et chassés de la famille. Quelque temps après, son mal rechute, sa nouvelle mariée décide de partir, l’abandonnant à son sort. Suite à l’intervention de son unique fils, la première femme revient sur sa décision en lui offrant de nouveau un traitement. Ainsi, le vieux retrouve ses deux jambes et demande pardon à sa femme.

La pièce de théâtre, intitulée « La grandeur de Sinsimbala », est une histoire de lait qui plonge le village dans une crise. Les récoltes sont programmées et l’aliment préféré de la saison est le « Dèguè ». Elle ne sera pas préparée cette année. Cette situation a divisé la population et plongé la communauté dans une crise profonde. Dans la recherche de sortie de crise, après la réunion des sages, les éleveurs ont été chassés ainsi la discorde entre les populations (Sinsimbala, Yiribabougou).

Entre désespoir et mélancolie, des initiatives sont prises non seulement pour que les éleveurs retournent sur leurs terres mais aussi et surtout que Yiribabougou revienne sur sa décision au nom de la paix et du vivre ensemble. Une grande cérémonie a été organisée pour la réconciliation et le vivre ensemble.
L’orchestre a présenté deux morceaux en langue bambara. Le titre du premier morceau est la paix et la cohésion sociale et le deuxième morceau porte sur la culture de la paix.

Envoyés spéciaux
Amadou SOW
Oumar DIOP

Youssouf DOUMBIA

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