Dans son dernier rapport sur les droits humains, l’ONG Human Rights Watch (Hrw) peint un tableau sombre du Sénégal. L’organisation pointe « les arrestations arbitraires de personnalités et de militants de l’opposition, le recours excessif à la force par les forces de sécurité, les restrictions injustifiées de l’espace civique », et dénonce, par la même occasion, « l’usage d’une for e excessive pour assurer le maintien de l’ordre » notamment lors des manifestations en mars, mai et juin 2023, avant d’exprimer son inquiétude sur « la présence de nervis parmi les forces de sécurité. »
« Le 2 juin, l’Armée a été déployée pour renforcer la sécurité à Dakar. Les manifestants ont dressé des barricades, bloqué les routes principales, brûlé des pneus, détruit et pillé des biens publics et privés et jetés des pierres sur la police. Plusieurs témoins ont signalé la présence de nervis et l’opposition a accusé les autorités de recourir à des civils armés, aux côtés des forces de sécurité, lors des manifestations », constate son rapport repris par Libération.
D’après Hrw, « la maltraitance des élèves est restée une grave préoccupation alors que les filles sont confrontées à des niveaux élevés de violences sexuelles et sexistes y compris le viol , l’exploitation sexuelle, le harcèlement et d’autres abus de la part d’enseignants et de responsables scolaires. »
Par ailleurs, « l’exploitation, la maltraitance et la négligence des enfants vivant dans les écoles coraniques traditionnelles se sont poursuivies. Des dizaines de milliers d’enfants, appelés talibés, vivent dans des conditions de misère extrême, privés de nourriture et de soins médicaux adéquats », s’indigne Hrw, entre autres points soulevés.
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