Agriculture : La Banque Mondiale va restaurer des terres dégradées et accès aux opportunités de revenus dans les zones rurales au Mali

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Selon le communiqué de presse de la Banque mondiale à la date du 25 mai 2023, a approuvé un crédit de l’Association Internationale de Développement (IDA) d’un montant de 150 millions de dollars pour permettre au Mali de restaurer des terres dégradées, et promouvoir une croissance résiliente au climat dans plus de 87 communes du pays.

Le Projet de restauration des terres dégradées vise à reconstruire leur intégrité écologique, et agir à grande échelle en mettant en œuvre des sous-projets sur les zones maliennes du tracé de la Grande Muraille Verte. Il améliorera également la vie des populations avec des opportunités d’emploi, et un renforcement des capacités dans les domaines liés à la gestion des ressources naturelles. L’approche du projet est basée sur le nexus entre la dégradation des ressources naturelles, les impacts du changement climatique et les conflits sociaux et cherche à restaurer de manière simultanée le capital social, naturel et culturel. Le projet renforcera les capacités nationales pour la mise en œuvre de la Contributions Déterminées au Niveau National (CDN) et d’une stratégie de prévention des conflits dans sa zone d’intervention. Des investissements durables dans les zones dégradées sont également prévus pour restaurer leurs fonctions physiques et sociales et accroître la résilience climatique. Il s’agira aussi d’améliorer l’accès aux marchés pour les produits forestiers non ligneux et des produits de la pêche par le biais d’alliances productives.

« Au Mali, la crise sécuritaire a exacerbé les effets du changement climatique sur les moyens de subsistance et sur les conditions d’accès et d’utilisation des ressources naturelles, » souligne Clara De Sousa, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali. « Ce projet entre dans le cadre du Plan d’action sur le changement climatique 2021-2025 du Groupe de la Banque mondiale, dont l’objectif est de soutenir les investissements transformateurs, de renforcer la résilience des systèmes socio-écologiques et d’améliorer les conditions de vie des hommes, femmes et jeunes opérant sur des terres et dans des environnements vulnérables aux chocs climatiques », ajoute-t-elle.

Selon Taoufiq Bennouna, expert principal en Gestion des ressources naturelles et chargé du projet, « cette opération vient confirmer l’engagement pris par la Banque mondiale de soutenir l’initiative de la Grande Muraille Verte, restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées et créer 10 millions d’emplois verts d’ici 2030. »

 En effet, les investissements viseront la réhabilitation de plus de 400 000 hectares de terres dégradées et la création d’emplois verts, avec une amélioration de l’accès des femmes aux opportunités de revenus, par la valorisation et la promotion des produits forestiers non-ligneux, le développement des produits de la pêche et la protection du patrimoine culturel local ainsi que la préservation des identités des populations maliennes.

Le projet bénéficiera à près de 2,3 millions de personnes, dont particulièrement les communautés rurales et les populations vulnérables (migrants agricoles impactés par le climat, éleveurs transhumants, personnes déplacées à l’intérieur du pays). Quelques 87 communes seront ciblées dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Mopti.

L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA est l’une des principales sources d’aide pour les 76 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.

Bokoum Abdoul Momini /maliweb.net

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