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Le gouvernement bolivien a annoncé mardi rompre ses relations diplomatiques avec Israël en raison de la guerre avec le Hamas dans la bande de Gaza.
 
La Bolivie, gouvernée par le président de gauche Luis Arce, devient le premier pays latino-américain à rompre ses liens diplomatiques avec l’Etat hébreu.

Le gouvernement « a pris la décision de rompre les relations diplomatiques avec l’Etat d’Israël, en signe de rejet et de condamnation de l’offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée menée dans la bande de Gaza », a déclaré le vice-ministre bolivien des Affaires étrangères, Freddy Mamani, lors d’une conférence de presse.
 
« Nous envoyons cette communication officielle à l’Etat d’Israël, dans laquelle nous faisons connaître notre décision », a déclaré la Secrétaire générale de la Présidence, Maria Nela Prada, au cours de la même conférence, annonçant l’envoi d’aide humanitaire à l’intention de la bande de Gaza.
 
« Nous exigeons la fin des attaques (…) qui ont causé jusqu’à présent des milliers de morts civils et le déplacement forcé de Palestiniens », a-t-elle ajouté.
 
Dans un communiqué mardi, le Hamas a salué l’annonce de la Bolivie, exprimant sa « grande estime » pour la décision prise, et a exhorté les pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël à faire de même.
 
Le gouvernement israélien n’a pour l’instant pas réagi.
 
– Relation déjà rompues –
La Bolivie avait déjà rompu en 2009 ses relations diplomatiques avec Israël. L’ex-président de gauche Evo Morales entendait ainsi protester contre des attaques israéliennes dans la bande de Gaza alors que La Paz reconnaît un Etat palestinien depuis les années 1980.
 
Les liens diplomatiques avaient été rétablis en novembre 2019 par un gouvernement intérimaire de droite avant que Luis Arce, alors dauphin de M. Morales, ne remporte la présidentielle en 2020.
 
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 25e jour mardi, a été déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu’il contrôle, faisant 1.400 morts, essentiellement des civils, et plus de 240 otages.
 
En représailles, l’armée israélienne bombarde sans relâche ce territoire assiégé, où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens. Et elle y conduit désormais des opérations terrestres de plus en profondes.
 
Mardi au moins 50 personnes ont été tuées dans un bombardement israélien dans le camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé du Hamas.
 
Avant ce bombardement, le Hamas avait fait état de 8.525 morts, dont 3.542 enfants, et plus de 21.000 blessés depuis le début de la guerre.
 
En Cisjordanie occupée, au moins 122 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, d’après le ministère de la Santé local.

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