Les familles des victimes du naufrage du bateau « Le Joola » interpellent les nouvelles autorités sur la gestion du dossier de cet accident tragique. Elles réclament la lumière sur cette tragédie.
Cyprien Lopy, vice-président de l’Association nationale des familles des victimes et rescapés du « Joola » (ANFVR) exhorte le nouveau gouvernement, qui parle du « Jub, Jubal, Jubanti », « de poursuivre le dossier dans l’accompagnement technique, mais aussi pour la lumière et la justice ». Ce drame maritime qui a fait 1 953 morts, un triste record, mérite la justice et la lumière, a martelé le vice-président de l’ANFVR.
C’est aussi ce que réclame Élodie Diatta, une orpheline qui a perdu sa mère dans le « Joola ». Elle supplie le président de la République et son Premier ministre d’aider les familles en faisant en sorte que les personnes qui ont été à l’origine de ce drame soient poursuivies. Pour elle, la perte de ce millier de personnes ne doit pas être impunie.
Pas d’Assistance psychosociale
Vingt-deux ans après le naufrage du « Joola », les familles des victimes peinent à avoir l’accompagnement technique qui sied. C’est du moins ce qu’a dit Cyprien Lopy. Le vice-président de l’ANFVR a déclaré, à l’issue d’un atelier retraçant les 22 ans de gestion tous azimuts du dossier [de l’instant T du naufrage à nos jours] du « Joola », qu' »on a pas senti cet accompagnement technique de l’État du Sénégal ».
Dans les points de revendication à l’État, il a été réservé une place importante pour l’accompagnement psychosocial des familles des victimes et des rescapés. Ainsi, une prise en charge psychosociale, « élément essentiel » est réclamé, au-delà de l’appui financier, selon M. Lopy qui a perdu son frère aîné et un cousin dans ce naufrage.
La vieille doléance de faire du 26 septembre un jour chômé et payé est revenue sur la table. Ceci pour, disent les membres de l’Association nationale des familles des victimes et rescapés du « Joola », rendre hommage aux Sénégalais et étrangers qui ont péri en mer ce jour-là.