Un colloque s’est tenu durant trois jours au Cap Skirring sur la promotion du travail décent dans les médias/ Il a réuni les journalistes et des experts sous l’égide de la coopération sénégalo-allemande (GIZ) et qui vise le renforcement des capacités stratégiques du ministère du Travail dans la conception des réformes du droit du travail via le projet Ensemble vers la réforme du travail au Sénégal.
La rencontre aura permis à une trentaine de journalistes et techniciens et des inspecteurs du travail, les experts et la GIZ de dégager ensemble les problématiques liées aux conditions de travail dans le secteur des médias, de partager des expériences et surtout d’être au même niveau d’information concernant la convention collective qui régit ce secteur de la presse.
Ce colloque a répondu aux objectifs fixés, selon l’inspecteur du travail Malick Ndour, chef du Service régional de l’inspection du travail et de la sécurité sociale de Ziguinchor. Le but a été la connaissance de la convention collective qui régit le secteur de la presse par les journalistes et patrons de presse, et ce qui est prévu en termes de respect des conditions du travail décent et de protection du travailleur et autres dispositions de la loi. Un colloque utile, selon M. Ndour, dans la vulgarisation de cette convention collective.
Les participants ont eu droit à des panels sur le retour d’expériences et leçons apprises sur /dynamic/modules/news/images/gen/Ely/GIZ-PRESSE1.jpgla situation des entreprises de presse ; la problématique et les enjeux de la discrimination, de la violence et du harcèlement en milieu de travail ; le fact checking et les bonnes pratiques du journaliste en période de crise et dans les théâtres de conflits. Ces trois thématiques ont été abordées par des doyens de la presse, dont Ibrahima Gassama ; et la convention collective nationale du secteur de la presse au Sénégal : quelles réponses pour un travail décent dans les médias, œuvre de l’inspecteur du travail Omar Diouf.
Le porte-parole des journalistes, André Mendy, a salué la pertinence des thèmes et dit que la rencontre a été très expérimentale.
Selon lui, ses confrères, surtout les jeunes, ont été bien outillés et il espère qui cela va pouvoir changer le fonctionnement professionnel.
Le doyen Ibrahima Gassama a conseillé à ses jeunes confrères de s’armer et surtout d’avoir en bandoulière l’amour du métier. « La passion permet parfois d’être résilient », a indiqué I. Gassama, faisant savoir que les difficultés seront toujours présentes dans l’exercice de ce métier. Avant de souligner l’impératif de l’amélioration des conditions de travail dans le secteur.
Selon lui, si ces conditions sont améliorées, « la presse va pouvoir continuer à être au service de la communauté et à être cette sentinelle de la démocratie qu’elle a toujours été ».
Le représentant de la GIZ, l’inspecteur du travail et de formation Ibra Ndoye, a souligné la nécessité de la démocratisation du fonds d’appui. « Tous ceux qui font des efforts pour être aux normes, pour respecter les principes des droits fondamentaux du travail, traiter leurs journalistes de manière humaine et normale, doivent être les premiers destinataires de ce fonds », a-t-il affirmé.
Quant à l’inspecteur du travail et de la sécurité sociale de Ziguinchor, Malick Ndour, il espère que beaucoup de ces questions vont être réglées dans les entreprises de presse, à court moyen et long terme. Avant de proposer l’inscription du secteur de la presse dans le plan stratégique de conformité du ministère du Travail, afin de voir comment vérifier la conformité des entreprises de presse par rapport au Code du travail. Il compte soumettre cette proposition au niveau stratégique et d’en faire son combat, et même voir la possibilité de mettre en place un statut du correspondant régional.
Le rapport issu de ce colloque avec toutes les recommandations va être transmis à qui de droit, rassurent les organisateurs.