Le mercredi 18 octobre 2023, les ministres en charge de la Promotion de la Femme, de la justice et de la santé se sont rendus à l’hôpital Gabriel Touré, dans le but de voir l’état de santé de Maïmouna Sanogo, une dame de 35 ans amputée de ses deux mains et ses nerfs sectionnés avec une machette par son époux, suite à une dispute, d’après le JT de 20h.
Cet évènement tragique s’est déroulé le vendredi 14 octobre 2023 entre 23h et minuit dans le quartier de Torokorobougou en commune V du district de Bamako, suite à une dispute entre la bonne dame et son époux. « Personne ne souhaite ce malheur à son prochain. Le mariage s’est passé il y a six (6) mois. Bons musulmans, ils se sont rencontrés à la mosquée et se sont mariés. Merci au président et au membre du gouvernement », a affirmé Oumar Traore, oncle de la victime.
Désespérée et mélancolique, la victime affirme ce qui suit : « Je regrette ce mariage. Je demande à mes sœurs célibataires de faire attention et je demande du soutien auprès du gouvernement. »
« C’est un acte lâche, barbare et inhumain. Nous avons décidé d’être là pour apporter tout notre soutien, notre compassion et notre solidarité à cette dame. Aucune colère, aucune vengeance ne peut expliquer de tel acte », enchaîne Mme Coulibaly Mariam Maïga, ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
Selon le colonel Assa Badiallo Touré, ministre de la santé et du développement social, « c’est un acte éeffroyable. Je voudrais aussi féliciter tout le personnel de l’hôpital Gabriel Touré, toute l’équipe qui l’a prise en charge, les équipes de la promotion de la femme, tous les partenaires et tous ceux qui ont fait quelque chose pour pouvoir la sortir de là. »
La prise en charge se fait à hauteur de souhait et les médecins rassurent que son pronostic vital n’est pas engagé. Le cas de Maïmouna met sur orbite la nécessité de l’adoption d’une loi de protection contre les violences faites aux femmes. « Nous allons demander à ce que les acteurs de la justice accélèrent le traitement de ce dossier-là. Que l’auteur de l’infraction puisse être sanctionné plus rapidement avec la dernière rigueur. Donc le cadre juridique par rapport aux violences basées sur le genre est en cours de renforcement, les textes ont été élaborés et sont dans le circuit d’approbation », conclut Mamoudou Kassogué, ministre de la justice et des droits de l’Homme, Garde des sceaux.
En attendant la suite des enquêtes, le mari de la victime, auteur de cet acte ignoble a pris la poudre d’escampette.
Adam Daou, stagiaire