« Elle venait souvent à mon atelier me demander quelques sous (de l’argent). Elle me demandait 5000, 10 000, 15000 francs et plus. Un jour, elle m’a appelé au téléphone pour venir chez moi à 23 heures. Je ne savais pas qu’elle était mineure. C’était ma copine depuis fin d’année 2019. Je ne l’ai jamais attaché pour coucher avec elle. Je ne l’ai jamais forcé, ni menacé. Quand on faisait le rapport, elle connaissait. On s’est connus dans mon atelier en 2019. Elle venait me demander de l’argent. C’est là qu’elle m’a plu et je lui ai dit qu’elle me plaisait. L’année suivante, elle m’a appelé à 23 heures pour venir chez moi. Et quand elle a tapé à la porte, je lui ai ouvert et elle est entrée. On a discuté, et par la suite on a eu le rapport. Je n’ai remarqué aucun saignement, ni aucune souffrance chez elle. Après ce jour, on a eu plusieurs fois de rapports aussi », s’est défendu Aboubacar Camara.
Dans cette procédure, la partie civile s’est désistée de ses prétentions. Le juge Mohamed Sangaré a d’ailleurs fait part à l’audience de la « lettre de désistement » versée au dossier de la procédure. Mais, le ministère public a quand-même demandé au tribunal d’entrer en condamnation contre Aboubacar Camara. Le procureur audiencier a requis « 5 ans de réclusion criminelle » contre l’accusé.
Pour sa part, l’avocat de la défense a plaidé « non coupable » des faits de viol mis à sa charge.
« La relation que mon client a partagée avec la partie civile est à l’initiative de la partie civile elle-même », a-t-il déclaré.
Finalement, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 16 avril prochain.
Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com