Aux Etats-Unis, Kenneth Smith, un condamné à mort de 58 ans, a survécu à son exécution en 2022 dans l’Etat d’Alabama. Les personnes chargées de lui injecter la substance létale ont tenté pendant quatre heures d’insérer les aiguilles dans ses veines. La mise à mort s’est soldée par un échec total. L’Alabama a repris les exécutions en août dernier.
Il servira de cobaye
Kenneth Smith se prépare à nouveau à affronter son destin. Cette fois, la justice prévoit de lui donner la mort par inhalation d’azote pur. Une méthode qui n’a jamais été utilisée aux Etats-Unis. Il servira donc de cobaye.
L’Alabama a autorisé l’hypoxie à l’azote en 2018, lors d’une pénurie de produits utilisés pour les injections létales. Mais l’Etat n’a jamais utilisé cette méthode pour exécuter un condamné à mort.
« L’Equal Justice Initiative », un groupe de défense juridique qui s’oppose à la peine de mort a déclaré que l’Alabama avait un historique « d’exécutions et de tentatives d’exécution ratées et imparfaites » et que « expérimenter » une méthode jamais utilisée auparavant est une idée terrible ».
Un meurtre qui date de 1988
En tout cas, pour le bureau du procureur général de l’Etat Steve Marshall, il faut que le condamné soit exécuté. Il a échappé à sa mise à mort depuis plusieurs décennies. En effet, Smith avait été reconnu coupable du meurtre d’Elisabeth Sennett en 1988.
La victime avait été retrouvée morte dans la maison qu’elle partageait avec son mari dans le comté de Colbert la même année. Les procureurs ont indiqué que Smith était l’un des deux hommes qui avaient reçu 1000 dollars chacun de la part du mari d’Elisabeth, pour l’assassiner.
L’époux en question était très endetté, et avait planifié l’assassinat de sa femme, pour toucher l’argent de l’assurance. Au début de l’enquête, le mari, un pasteur de l’Eglise du Christ, s’est suicidé. L’autre homme reconnu coupable du meurtre d’Elisabeth a été exécuté en 2010.