Après le retrait du Mali, le Burkina faso et le Niger se retirent du G5 Sahel. Seuls deux pays, la Mauritanie et le Tchad restent accrochés dans les sables mouvants du commandement sahélien. Un grand coup pour Nouakchott et NDjaména, réduits dans le cockpit politico-militaire de la lutte antidjihadiste.
Les deux gouvernements de transition issus de deux coups d’État militaires ont affirmé dans un communiqué conjoint parvenu ce samedi à Confidentiel Afrique leur engagement «profond» à parvenir à ce qu’ils ont qualifié de paix durable. Le Président de la transition militaire nigérienne Abdourahamane Tchiani et son homologue du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré ont décidé de quitter la table du commandement unifié sahélien, mis en place il ya neuf ans, pour combattre le péril djihadiste. Après le Mali, le G5 Sahel se déleste deux de ses membranes stratégiques. Un coup dur pour Nouakchott et NDjaména. Ils sont les derniers à bord du cockpit. La rupture est désormais actée. Ces deux gouvernements de transition, après un examen approfondi ont décidé en toute souveraineté de se retirer des instances et organes du G5 Sahel y compris la force conjointe, ce à compter de ce 29 novembre 2023. Les arguments avancés ne sont rien d’autre que cet échec du G5 Sahel à attendre ses objectifs. Pour le Burkina et le Niger, le G5 Sahel ne saurait servir les intérêts étrangers au détriment de ceux des peuples du Sahel.
Encore moins accepter le diktat de quelques puissances que ce soit au nom d’un partenariat dévoyé et infantilisant qui nie le droit de la souveraineté des nos peuples et états. Les mots sont incisifs et tranchants. Que vont faire maintenant Nouakchott et NDjaména avec ces départs du Mali, du Burkina et du Niger, qui sonnent le glas du G5 Sahel, qui a peiné à prendre ses marques et ses ratages répétitifs.
Par Safiatou COLY et Hippolyte GOURMANTIER (Confidentiel Afrique)