Le président de l’Union pour la République et la Démocratie (Urd) a présenté, le samedi 28 janvier, à la Maison de la presse, les vœux du parti à la presse malienne et étrangère. Occasion pour Gouagnon Coulibaly d’évoquer la lancinante crise qui mine le parti.
L’Union pour la République et la Démocratie (Urd) est engluée dans une crise depuis l’organisation d’un congrès extraordinaire, le 16 janvier 2022. Une crise interne qui a failli ébranler ses fondements.
Son président issu de cette instance statutaire a affirmé que « l’organisation réussie d’un congrès extraordinaire est en parfaite application de l’article 58 de nos statuts ». Le seul motif qui nous a guidé dans l’organisation dudit congrès était de pourvoir au poste de premier responsable du parti laissé vacant suite à la disparition brutale du regretté Soumaïla Cissé.
Malheureusement, déplore Gouagnon Coulibaly, cela a servi de prétexte pour quelques camarades de la direction du parti, instrumentalisant « la question de candidature du parti à une prétendue élection présidentielle, (qui) ont hélas exposé nos contradictions internes sur la place publique ».
« C’est le lieu de rassurer les militants et de renouveler notre confiance en la justice de notre pays afin que la légitimité démocratique du parti, qui s’est fortement exprimée, le 16 janvier 2022, soit davantage confirmée par l’instance judiciaire suprême. Nous estimons que ce n’est que rendre justice si la Cour Suprême confirmait les jugements rendus en première instance et à la Cour d’appel », a-t-il expliqué.
Porté à la tête du parti de la poignée de main par l’écrasante majorité des militants, le président Coulibaly œuvre pour l’unité et pour la cohésion de la famille Urd. C’est dans ce cadre que le bureau national qu’il dirige a mis en place une commission de conciliation afin de réunir les différents courants du parti. Les membres de la commission ont déjà rencontré Mme Aissata Cissé, la femme du regretté Soumy Champion, et le Pr. Salikou Sanogo.
Tordre le cou aux rumeurs
Sur le plan politique, il a réitéré son attachement à la nécessité d’un large consensus de tous les acteurs pour conduire les différents processus électoraux à venir dans la plus grande transparence et pour le bonheur de tous les Maliens. Pour cela et en vue des prochains scrutins, le parti de la poignée de main a mis en place une plateforme politique et électorale dénommée Coalition pour un Nouveau Mali (CNM), qui entend « fédérer toutes les énergies positives pour le bien-être de notre pays ».
La création de ce nouveau regroupement qui sera lancé dans les prochains jours acte le retrait de l’Urd du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), une des organisations à la base de la création du M5-Rfp.
Le départ du parti de la poignée de main du FSD fragilise davantage le Premier ministre, Dr. Choguel K Maïga, qui préside le regroupement depuis le rapt crapuleux de l’ancien chef de file de l’opposition malienne. C’est d’ailleurs grâce au FSD que le président du Mpr est devenu président du comité stratégique de la coalition à la base de la chute du régime IBK.
Pour terminer, « l’URD est profondément attachée à la réussite de la Transition politique en cours. La réussite de cette transition sera sans nul doute la réussite du Mali », a conclu Gouagnon Coulibaly. Ce qui est une façon pour le président de l’Urd de tordre le cou à la rumeur colportée par ses détracteurs qui l’accusent d’être opposé aux autorités de la transition.
Mais avant, le président Gouagnon Coulibaly a présenté ses vœux à toute la presse nationale et internationale. La cérémonie s’est déroulée en présence du président de la Maison de la presse et de nombreux cadres et militants de l’Urd.
Abdrahamane SISSOKO