Le gouvernement prévoit des réformes dans le secteur de l’enseignement supérieur. Dans la batterie de mesures annoncées dans le projet de loi de finance initiale 2025, figure en bonne place « un plan spécial de désengorgement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ».
Le gouvernement prévoit également de revoir le modèle de financement des institutions publiques d’enseignement supérieur. Ainsi, il est prévu d’arrêter les subventions globales pour les remplacer « par des financements fortement liés au volet pédagogique ». Faut-il en conclure que c’est le volet social qui va en pâtir ?
Pour l’instant, l’Etat affiche l’ambition de booster l’employabilité des jeunes à travers l’offre d’éducation et de formation. « Ainsi, plus de 1 377 milliards de FCFA seront consacrés au secteur de l’éducation et de la formation professionnelle dans le budget 2025, pour disposer des ressources humaines de qualité aptes à apporter les changements attendus et capables de s’insérer dans le marché du travail », lit-on dans le projet de LFI (page 10).
Ce budget servira entre autres à des infrastructures scolaires pour mettre fin aux abris provisoires, à un programme de recrutements d’enseignants sur les cinq (5) prochaines années. Il permettra également d’intégrer les langues nationales et les « daaras » dans le système éducatif, mais aussi d’aligner les filières et cycles de formations professionnelles aux besoins dynamiques des secteurs clés du développement.
Il reste à savoir si le plan de désengorgement de l’Ucad et le nouveau modèle de financement des universités auront l’assentiment des acteurs. En effet, ailleurs, les coupes sur les budgets des universités publiques ont suscité une levée de boucliers, notamment de la part des présidents d’universités.
Pour le Sénégal, il faudra attendre des propositions concrètes du ministère de l’enseignement supérieur pour savoir si ce sera plus de ressources ou moins de ressources pour les universités et dans quelles conditions.