Tara Reade, 59 ans, est apparue lors d’un entretien filmé avec le média Sputnik aux côtés de la députée russe Maria Boutina, un temps emprisonnée aux Etats-Unis pour avoir tenté d’infiltrer des milieux politiques.
Elle a précisé être arrivée à Moscou en simple touriste mais s’y être sentie « en sécurité pour la première fois depuis très longtemps ».
Mme Reade a expliqué avoir décidé de rester en Russie pour de bon quand un élu républicain lui a dit qu’elle était en danger.
« Je souhaite demander la nationalité russe » au président Vladimir Poutine, a-t-elle annoncé, promettant d’être « une bonne citoyenne ».
Début 2020, elle avait affirmé que Joe Biden, alors candidat à l’élection présidentielle, l’avait agressée sexuellement dans un couloir du Congrès américain en 1993, lorsqu’il était sénateur et qu’elle travaillait pour lui.
L’accusation, catégoriquement démentie par le démocrate, était néanmoins gênante pour sa campagne face au président sortant Donald Trump, lui-même accusé par plusieurs femmes d’agression sexuelle, de harcèlement ou de viol.
Mais des incohérences étaient apparues dans les déclarations de Tara Reade. Aucune trace de la plainte qu’elle disait avoir déposé au Congrès après les faits n’a par exemple été retrouvée.
L’Américaine, qui se présente comme une spécialiste de la géopolitique, a assuré mardi avoir reçu des menaces de mort après que ses accusations eurent été rendues publiques en 2020.