Au Mali, le Premier ministre Choguel Maiga et le ministre du Commerce Moussa Alassane Diallo ont tenu une rencontre avec les responsables et membres d’organisations professionnelles et faîtières du secteur privé le 31 janvier 2024. Le but de la séance est d’expliquer à ces derniers les raisons qui motivent le retrait du Mali de la Cedeao et apaiser leurs inquiétudes.
« Économiquement, ce que nous perdons en acceptant cette vassalisation… »
Pour Choguel Maiga, le plan de l’organisation communautaire était de « déstabiliser le Niger, avant de passer au Burkina, puis au Mali ». Ne pouvant respecter apathique face à un tel dessein, les présidents Goita, Traoré et Tiani ont pris la décision de quitter la structure.
Au Mali, le chef de l’État a aussitôt mis en place un « comité de pilotage de haut niveau » pour explorer les opportunités de développement et de croissance économique pour le pays, après son retrait de l’organisation . Le Premier ministre malien a sollicité l’implication de ses vis-à-vis.
« Les questions qui sont posées aujourd’hui sont d’ordre économique et financier. Nous comptons sur votre ingéniosité pour relever ce défi. Économiquement, ce que nous perdons en acceptant cette vassalisation est mille fois pire que ce que nous allons assumer, en restant nous-mêmes » leur a-t-il dit.
« Le Mali, est le principal retour sur investissements de ces pays-là »
Le ministre du Commerce Moussa Diallo a quant à lui, assuré que l’économie malienne pouvait rester compétitive après sa sortie de la Cedeao. « Aucun pays côtier ne peut fermer ses ports au Mali, parce que quand on investit dans les ports on s’attend aussi aux retours sur investissements. Et le Mali est le principal retour sur investissements de ces pays-là » a-t-il argumenté, selon les propos rapportés par Maliweb.
Bamako s’est déjà doté d’un plan d’action pour aborder avec sérénité ce virage de son histoire, informe par ailleurs M. Diallo .. « D’ici le 31 décembre 2026, le Malien dira pourquoi nous n’avons pas quitté plus tôt la Cedeao », a-t-il assuré.