De nombreux hauts responsables étrangers ont sous-entendu que le Kremlin pourrait être à l’origine du crash du jet privé transportant le chef de Wagner et sa garde rapprochée.
Le Kremlin a démenti vendredi 25 août avoir ordonné la mort de Evgueni Prigojine, chef du groupe paramilitaire Wagner et ennemi de Vladimir Poutine, présumé mort après le crash de son avion.
«C’est un mensonge absolu, il faut aborder cette problématique (du crash) en se basant sur des faits», a affirmé Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe interrogé sur les insinuations de dirigeants occidentaux selon lesquelles le Kremlin aurait ordonné l’assassinat de M. Prigojine.
«Actuellement, autour de la catastrophe aérienne et des morts tragiques de passagers, notamment Evgueni Prigojine, il y a beaucoup de spéculations et on sait bien dans quel sens on spécule en Occident», a-t-il aussi dit.
Un homme «talentueux» qui a commis de «graves erreurs dans sa vie»
Selon lui, l’enquête suit son cours, relevant que Vladimir Poutine avait indiqué lui-même jeudi en «attendre les résultats». Le président russe, qui considérait Evgueni Prigojine comme un traître depuis la rébellion armée de Wagner les 23 et 24 juin, a salué jeudi 24 août, après 24 heures de silence, la mémoire d’un homme «talentueux» qui a toutefois commis de «graves erreurs dans sa vie».
Pour le moment, le décès du chef de Wagner reste présumé car les expertises génétiques pour identifier formellement les corps des victimes sont encore en cours. Les enquêteurs n’ont rien dit des pistes examinées, n’évoquant ni la thèse de l’accident ni celle d’une bombe, d’un missile sol-air ou d’une erreur de pilotage.
Le jet privé transportant Prigojine et sa garde rapprochée s’est écrasé mercredi en fin d’après-midi au nord-ouest de Moscou, faisant immédiatement naître des soupçons d’un assassinat orchestré au sommet du pouvoir russe. À Washington, Paris, Berlin ou Kiev, de hauts responsables ont sous-entendu que leurs soupçons se portaient directement sur le Kremlin.