Un destroyer américain « opérant dans le nord de la mer Rouge » a abattu jeudi trois missiles sol-sol et plusieurs drones « se dirigeant potentiellement vers des cibles en Israël » et lancés par les rebelles houthis au Yémen, a annoncé le Pentagone.
Aucun blessé n’est à déplorer parmi les marins de l’USS Carney ni parmi les civils au sol « à notre connaissance », a précisé lors d’une conférence de presse le porte-parole du ministère de la Défense américain, le général Pat Ryder.
Le navire patrouillait en mer Rouge dans le cadre de la présence militaire renforcée des Etats-Unis dans la région, décidée par Joe Biden après le déclenchement le 7 octobre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, qui a déjà fait plusieurs milliers de morts.
Selon le général Ryder, les missiles sont probablement tombés au large après leur interception.
« Nous ne pouvons pas affirmer avec certitude ce que ces missiles ciblaient, mais ils ont été lancés du Yémen, et se dirigeaient vers le nord, le long de la mer Rouge », a-t-il précisé.
Les Houthis, soutenus par l’Iran, ont pris le contrôle de la capitale yéménite Sanaa en 2014, déclenchant une guerre contre les forces gouvernementales qui a causé des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés, plongeant le pays dans l’une des pires crises humanitaires au monde.
L’interception de ces drones et missiles intervient dans un contexte de craintes accrues par Washington d’une implication directe de Téhéran dans le conflit entre Israël et le Hamas.
En Irak, des attaques de drones contre les forces américaines et la coalition internationale en Irak ont été « déjouées » mercredi et les engins « abattus », faisant des blessés légers, ont indiqué les autorités militaires américaines. Des factions armées irakiennes proches de l’Iran ont menacé ces derniers jours de s’en prendre aux intérêts américains en Irak en raison du soutien de Washington à Israël.
Le ministre de la Défense américain, Lloyd Austin, avait annoncé samedi l’envoi par les Etats-Unis d’un second porte-avions en Méditerranée orientale, afin de « dissuader les actions hostiles contre Israël ou tout effort visant à élargir cette guerre ».
Mardi, le Pentagone a en outre fait savoir qu’environ 2.000 membres de l’armée américaine avaient été placés en état d’alerte pour un éventuel déploiement au Moyen-Orient en soutien à Israël. Un porte-parole de la Maison Blanche avait toutefois précisé dans la foulée qu’il s’agissait avant tout d’un « signal de dissuasion » et non de troupes de combat.