Trump propose à Musk de piloter des réformes drastiques s’il est élu

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Donald Trump a annoncé jeudi qu’il comptait charger le milliardaire Elon Musk, dont il est proche, de piloter une réforme de l’administration américaine s’il était élu à la Maison Blanche.

Lors d’un discours sur son programme économique à New York, le candidat républicain à la présidentielle a assuré qu’Elon Musk avait « accepté » la mission de « conduire cet audit complet ».
 
A deux mois jour pour jour de l’élection américaine du 5 novembre, le septuagénaire s’est engagé à faire des Etats-Unis « la capitale mondiale du bitcoin et des cryptomonnaies ».
 
« Au lieu de s’en prendre aux industries du futur, nous les soutiendrons », a-t-il lancé lors d’une allocution particulièrement décousue, lors de laquelle il a aussi critiqué les investissements de l’administration Biden dans le climat.
 
L’ancien président a surtout accusé sa rivale démocrate Kamala Harris de vouloir appliquer un « programme de gauche radicale » qui fait selon lui peser une « menace fondamentale sur la prospérité de chaque famille américaine ».
 
– Harris en Pennsylvanie –
 
A quelques centaines de kilomètres de là, la vice-présidente américaine est elle arrivée en Pennsylvanie, peut-être l’Etat le plus crucial de l’élection présidentielle.
 
Donald Trump s’y est imposé d’un rien en 2016 et Joe Biden sur le fil en 2020.
 
Le scrutin s’annonce à nouveau très serré, et les Etats-Unis s’inquiètent de tentatives d’ingérence russe contre lesquelles ils ont annoncé mercredi une batterie de mesures.
 
Sans répondre directement à ces accusations, le président russe Vladimir Poutine a assuré jeudi non sans sarcasme « soutenir » Kamala Harris. « Elle a un rire si expressif et contagieux que cela montre qu’elle se porte bien », a-t-il ajouté avec un sourire.
 
Le rire de Kamala Harris est très souvent tourné en ridicule par les conservateurs américains, Donald Trump en tête.
 
La Maison Blanche a réagi en intimant à Vladimir Poutine d' »arrêter de se mêler » de cette présidentielle.
 
Les deux candidats à l’élection s’affronteront pour leur premier débat à Philadelphie le 10 septembre, retransmis par la chaîne ABC.
 
Cette dernière a dévoilé les règles de ce duel de 90 minutes, qui ont donné lieu à d’âpres négociations entre les deux camps.
 
Elles seront les mêmes que lors du désormais célèbre débat de juin entre Joe Biden et Donald Trump, complètement raté par le président démocrate, au point d’entraîner son retrait de la course à la Maison Blanche, le 21 juillet.
 
Mardi, Kamala Harris et Donald Trump seront debout derrière leurs pupitres, sans notes et sans public, et leur temps de parole sera strictement encadré.
 
– Micros coupés –
 
Le micro de chaque candidat ne sera allumé que lorsque ce sera son tour de parler – l’équipe de campagne de Kamala Harris avait fait pression pour que les micros restent ouverts tout du long, en calculant sans doute que cela serait préjudiciable à Donald Trump, notoirement enclin aux déclarations intempestives.
 
Le premier échange est prévu à 21H00 locales (01H00 GMT le 11 septembre).
 
Mercredi, pendant une réunion-débat sur la chaîne Fox News, Donald Trump a accusé ABC d’être de parti pris, et a affirmé sans preuves que Kamala Harris recevrait les questions en avance.
 
« Ils sont vraiment mauvais, et je pense que beaucoup de gens seront en train de regarder pour voir à quel point ils sont mauvais, à quel point ils sont injustes », a déploré le républicain de 78 ans.
 
La vice-présidente, mieux positionnée dans les intentions de vote nationales que ne l’était Joe Biden, mais toujours au coude-à-coude avec Donald Trump dans les Etats les plus disputés, ne cesse de répéter que rien n’est joué.
 
« Cette course sera serrée jusqu’à la dernière minute. Ne faisons pas trop attention aux sondages, parce que nous ne sommes pas les favoris », a-t-elle encore averti mercredi.
 
Le président américain Joe Biden, qui joue jusqu’ici un second rôle soigneusement délimité dans la campagne de Kamala Harris était quant à lui jeudi dans le Wisconsin où il a accusé Donald Trump d’avoir quitté le pouvoir en 2021 avec une économie « qui vacillait » et une pandémie qui « faisait rage ».

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