Australie, Japon, Taïwan… La tournée du Père Noël a démarré dimanche sous la surveillance étroite de l’armée américaine, qui depuis des décennies suit à la trace, chaque 24 décembre, les déplacements de l’homme en rouge.
Parti de sa base du Pôle Nord, son traîneau survolait Jakarta à 15H38 GMT, selon le Commandement militaire chargé de la sécurité aérienne des Etats-Unis et du Canada (Norad).
Plus rapide encore que les F-15 de l’US Air Force, « il ralentit pour que nous puissions l’escorter » assure le Norad, le Père Noël avait déjà distribué plus d’un milliard et demi de cadeaux en Océanie et en Asie.
Cette traque — rendue possible selon le Norad par des capteurs dans le nez rouge de Rudolphe, l’un des neuf rennes tirant le traîneau — est une institution aux Etats-Unis.
Tout a commencé par une coquille, en 1955, dans une publicité de la chaîne de grands magasins Sears appelant dans un journal local du Colorado à passer un coup de fil au Père Noël.
Censé être la ligne directe du célèbre barbu, le numéro indiqué était en fait celui — en pleine Guerre froide — du téléphone rouge du Norad.
D’abord désarçonné lorsqu’il se retrouva en ligne avec un jeune garçon lui demandant s’il était bien « Santa Claus », l’officier de service ce jour-là, le colonel Harry Shoup, se prit au jeu.
Il donna instruction à ses hommes de diffuser des informations sur la localisation du Père Noël et appela même une radio locale pour annoncer avoir vu un objet étrange dans le ciel.