Ces derniers ont permis la réalisation de la quatrième transplantation rénale au Sénégal. «C’est grâce à ces généreux donateurs sénégalais, conscients des défis que nous relevons, que nous avons fait cette greffe», salue Pr Alain Khassim Ndoye, qui précise que le couple sujet à la transplantation n’a contribué aux frais généraux qu’à hauteur de 4 à 5%.
Mais ce mode de financement, par contribution volontaire, n’est pas viable de l’avis du président du Comité de transplantation HMO-Le Dantec. «Ce soutien financier est ponctuel, signale-t-il. Des privés, fussent-ils très riches et de bonne volonté, ne peuvent pas prendre en charge un programme complet de transplantation. Ce n’est pas possible.»
D’ailleurs, avec les fonds mobilisés par le Comité, un ou deux autres patients pourraient bénéficier d’une transplantation. Sans plus. «Nous n’avons pas les moyens d’aller plus loin. Nous allons nous arrêter», regrette Pr Ndoye, qui invite l’État à prendre en charge les opérations, afin d’en garantir la gratuité.
Le président du Comité laisse entendre que l’État gagnerait plus à aller dans ce sens. Il explique : «C’est une question de choix. Il faut rappeler que la dialyse, qui est prise en charge en grande partie par l’État coûte, dans la première année, le même prix que la greffe. La différence, c’est que dès la deuxième année, le prix de la transplantation est diminué de moitié, tandis que la dialyse reste au même prix. Et la dialyse n’assure que 10% de la fonction du rein. La dialyse ne peut pas être une solution pérenne, c’est la première chose. La deuxième, c’est qu’il n’y a pas assez de postes de dialyse.»