La Commission scientifique du Collectif pour la refondation du Mali (Corema) a dressé le bilan de la transition en 5 phases. Ce, dans un document en date du 10 janvier 2023.
La transition politique n’a existé pour rien au Mali. La Commission scientifique du Collectif pour la refondation du Mali l’a fait savoir dans un document contenant les 5 phases du bilan.
Selon le document, le bilan comprend 5 phases. Il s’agit de la diplomatie offensive, la sécurité, la défense nationale, le développement économique, les réformes politiques et administratives, la restauration de la conscience historique et la valorisation de la culture et des arts du Mali.
Au sujet de la diplomatie offensive de l’achèvement de la décolonisation et de la résistance au néocolonialisme, le document note que cette diplomatie fondée sur la doctrine de la triade des souverainetés et soutenue par la triade diplomatique à la malienne se définit comme suite: le respect de la souveraineté du Mali, des choix stratégiques opérés par les autorités maliennes, de l’intérêt du peuple malien. Ainsi, selon la note, le Mali est devenu un pays de référence diplomatique en Afrique.
S’agissant de la phase sécuritaire et de la défense nationale, le Corema parle de l’allocation de 25% du budget national aux questions de défense et de sécurité, d’achat d’armements militaires grâce à des partenariats bilatéraux gagnant-gagnant.
Selon le Collectif, l’instauration de la souveraineté a mis fin à l’accord de défense de sous-traitance de la sécurité du peuple malien. Toujours, selon lui, le retrait du G5-Sahel s’inscrit également dans cette logique de la souveraineté militaire du Mali sur son territoire, le maintien de la chaîne de commandement et la solidarité entre les forces de défense et de sécurité, la création de l’école de guerre et la réouverture de l’Emia, la mise en application de la stratégie de défense opérationnelle territoire (Stratégie DOT) conformément à la loi 04_051 portant organisation de la défense nationale du territoire.
A l’actif du gouvernement de transition, aux dires du Corema, il y a la création de la Sorem SA: société minière étatique à l’image des sociétés minières privées, la création de la société minière Yatela SA, de la Somafil (société malienne de la filature). A ceux-ci s’ajoutent la production annuelle 20 mille tonnes de coton à Koutiala et 25 mille tonnes à Bamako. Le total de 45 mille a créé 5 mille emplois directs et 50 mille emplois indirects.
Au sujet des réformes politiques et administratives, il faut retenir la mise en place de l’Aige, la production de l’avant- projet de la nouvelle Constitution, le découpage administratif et la réorganisation administrative dont le projet se trouve au Conseil national de transition (CNT).
A en croire le Corema, les réformes de la justice portent sur la création du pôle national économique, du 2ème niveau de la justice administrative, de l’agence de confiscation des biens, du pôle national de la cybercriminalité.
Le document relate que la transition a remis des certificats, des insignes et des drapeaux aux chefs de villages ou de quartiers pour la reconnaissance de leur participation à la prise de decision.
Au point de la restauration de la conscience historique et la valorisation des légitimités traditionnelles et de la culture, le Corema évoque l’institution de la journée des légitimités traditionnelles le 11 novembre de chaque année, de la journée nationale de la souveraineté retrouvée le 14 janvier de chaque année, la création du conseil traditionnel et coutumière, de la médaille de mérite pour les artistes et les hommes de la culture malienne.
S’y ajoutent la création du conseil national comme deuxième chambre dans l’avant- projet pouvant permettre à certaines personnalités coutumières ou traditionnelles de siéger dans cette institution.
Le Corema mentionne la promotion du port des habits traditionnels, le discours héroïque, le rappel de la Charte de Kurukan fuga et de la valeur millénaire du peuple malien lors du passage du col Abdoulaye Maiga à la tribune de l’ONU, alors Premier ministre par intérim du Mali.