A l’issue du 64e sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, les dirigeants ouest-africains ont ouvert la voie à un allégement des sanctions au Niger à condition que la Transition soit la plus courte avant un retour des civils au pouvoir.
Les sanctions économiques et commerciales imposées par la Cédéao à la suite du renversement de Mohamed Bazoum touchent de plein fouet la population nigérienne. Ces sanctions ne cessent d’engouffrer le Niger dans une situation économique de plus en plus difficile, réduisant ainsi ses perspectives de reprise.
Des sanctions qualifiées par certains économistes de “très dures” envers le Niger au regard du contexte économique et alimentaire très chaotique que traversent les pays de la sous régionale.
Mais en marge de la 64e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao le week-end dernier à Abuja, les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont ouvert la voie à un allégement des sanctions à condition que le général de brigade Abdourahamane Tchiani accepte une courte Transition avant le retour des civils au pouvoir.
Cette annonce ou proposition de la Cédéao d’une Transition courte au Niger dénote que les dirigeants de l’organisation sous-régionale qui au départ avaient bandé les muscles contre le Niger, veulent changer de fusil d’épaule en suivant les traces des Etats-Unis qui ont reconnu les militaires de Niamey avec l’accréditation de la nouvelle ambassadrice américaine dans le pays.
Aujourd’hui, la Cédéao ne demande plus le retour au pouvoir du président renversé, Mohamed Bazoum. Néanmoins, elle exige sa libération pour qu’il puisse se rendre dans le pays de son choix.
Une mission avec à sa tête les présidents du Togo, du Bénin et de la Sierra Leone est attendue à Niamey avant Noël, selon nos sources.
Reste à savoir si le général de brigade Abdourahamane Tchiani va accepter la proposition Cédéao pour le bien des Nigériens asphyxiés par ces sanctions de presque cinq mois.
Ousmane Mahamane