Trafic d’influence autour du PSG: un ancien député et une ex-conseillère de l’Elysée entendus à la police

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L’ancien parlementaire macroniste Hugues Renson et une ex-collaboratrice de la cellule sport de l’Elysée ont été entendus en audition libre par la police en mai dans un volet de l’enquête sur les soupçons de trafic d’influence autour du PSG, a-t-on appris mercredi de sources proches du dossier.

 
L’ex-député de Paris (2017-2022) et l’ex-conseillère (2012-2019), Charlotte Casasoprana, ont été auditionnés dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), ont précisé ces sources, confirmant partiellement une information de M6.
 
Ces auditions concernent l’un des volets d’une histoire à tiroirs qui a éclaté à l’automne 2022, d’abord sur des soupçons de transmission, notamment au PSG, d’informations confidentielles sur certaines personnes issues de fichiers de police.
 
Dans le cadre de cette information judiciaire menée depuis septembre 2022, notamment pour trafic d’influence et corruption, sont mis en examen Jean-Martial Ribes, ex-directeur de la communication du club, Malik Nait-Liman, ancien référent supporters du club et ex-policier des services de renseignement, des policiers et le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane.
 
Les noms de M. Renson et Mme Casasoprana sont apparus dans cette enquête lors de l' »extraction des données du téléphone portable » de M. Ribes, indique l’IGPN dans un rapport daté de novembre 2023 et consulté par l’AFP.
 
Dans leurs échanges, le directeur de la communication du PSG sollicite des interventions du député pour obtenir, entre autres, des « facilitations de visas ou de naturalisations », tandis qu’Hugues Renson demande et obtient régulièrement des places pour des matches du PSG.
 
L’audition de M. Renson portait notamment sur ses liens avec l’ancien policier de la DGSI, Malik Nait-Liman, précise l’une des sources proches du dossier.
 
Le nom de M. Renson apparaît aussi dans l’enquête sur des soupçons de faveur fiscale accordée au club parisien lors du transfert de l’attaquant brésilien Neymar en 2017.
 
La justice se demande si l’ex-vice-président de l’Assemblée nationale a tenté d’obtenir du gouvernement des avantages fiscaux pour le PSG lors du transfert pour 222 millions d’euros (le plus cher de l’histoire) de la superstar brésilienne dans le club de la capitale.
 
Charlotte Casasoprana a, elle, été sollicitée en 2016 et en 2017 par M. Ribes pour accélérer le renouvellement du titre de séjour de sa femme et la demande de passeport pour son fils, toujours selon le rapport de l’IGPN.
 
Elle lui avait demandé quelques jours auparavant des maillots de Zlatan Ibrahimovic et Angel Di Maria, dont un dédicacé et a obtenu également régulièrement des places pour assister à des rencontres au parc des Princes.

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