«Cheikh Saliou Mbacké, cinquième khalife de Serigne Touba, à l’occasion du son appel du 25 août 1990, nous édifie clairement. Il [déclare] en substance que la fête du sacrifice étant une tradition prophétique, l’appellation ‘deuxième fête du sacrifice’, que les talibés avaient adoptée, ressemblerait donc à une innovation blâmable (bidaa). C’est pourquoi le Cheikh recommanda de l’appeler ‘Magal’ (terme wolof qui signifie célébrer, évidemment dans l’exaltation de la Grandeur du Seigneur et l’Élection du Prophète. C’est autrement dit, glorifier le Seigneur et son Prophète). Donc, que personne ne l’appelle plus ‘deuxième fête du sacrifice’, mais ‘Magal’. C’est le Cheikh qui est le premier à prononcer ce nom que nous employons tous aujourd’hui. Le Magal était célébré individuellement par chaque talibé chez lui comme la Tabaski. Cela a été ainsi du temps du Cheikh et pendant le [khalifat] du premier khalife, Cheikh Mouhamadou Moustapha (1927-1945).»
Dans son édition de ce jeudi 22 août, Bés Bi reprend le rappel des origines du mot «Magal», fait par Serigne Cheikh Fatma Mbacké ibn Serigne Moustapha Bassirou Mbacké. Ce dernier a signalé dans un texte que nous reprenons ci-dessous qu’avant, les disciples mourides nommaient la commémoration du départ en exil du fondateur de la confrérie «deuxième fête du sacrifice», en référence à la Tabaski, la fête du sacrifice dans l’islam.