Le nombre des personnes déplacées internes (PDI) s’augmentent dans la ville Niafunké. « Le nombre a atteint 2 416 personnes dont 693 enfants », plusieurs sources locales, ajoutant que « la situation humanitaire est très critique puis que les villages continuent de se vider de leurs populations et le nombre n’arrête pas d’augmenter ». Nos sources indiquent que ce regain de déplacement des villages riverains vers la ville de Niafunké s’explique par la pression que les groupes armés terroristes exercent sur les populations civiles. Selon certaines interrogées, à chaque fois que l’armée malienne mène des opérations contre les terroristes, les représailles contre les civiles s’en suivent jusqu’après le retrait de l’armée vers la ville de Tombouctou. « Les quelques hommes armés qui échappent aux militaires profitent du vide pour menacer les villages riverains de complicité avec l’armée. Ces menaces sont à l’origine du déplacement massif des populations », nous confie une source dans l’anonymat. Au moment où nous mettons sous presse, les ONG humanitaires de la région à leur tête le bureau d’OCHA se mobilisaient pour apporter une réponse à la situation qui prévaut dans la ville de Niafunké.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net