Dix-sept pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel ont adopté mercredi 31 mai la « Déclaration de Lomé sur les Engrais et la Santé des Sols ». Le texte a été approuvé en présence des présidents du Togo, du Niger et de Guinée-Bissau, ainsi qu’une vingtaine de ministres. Ils étaient réunis pendant deux jours à Lomé, avec les représentants de la Cédéao et de la Banque mondiale.
Les dirigeants ont cherché des solutions pour rendre les fertilisants plus accessibles et abordables, alors que la région – très dépendante des importations – en manque cruellement dans un contexte de crise alimentaire. Ils s’engagent donc à tripler la consommation d’engrais d’ici à 2035, pour doubler la productivité agricole.
En Afrique de l’Ouest et au Sahel, l’engrais est désormais « un produit stratégique sans frontières », « libre de circuler sans entraves ». Les États s’engagent à « éliminer progressivement les droits de douane et taxes sur les engrais ». Une mesure qui concerne aussi « les autres matières premières fertilisantes ». Concernant les importations, les formalités douanières et administratives vont être simplifiées, ce qui permettra de diminuer les coûts.
Autres mesures immédiates annoncées : plus d’investissements dans les infrastructures portuaires, de stockages et de transport. Sur ce point, les 17 États signataires de la Déclaration de Lomé appellent à la conclusion de partenariats publics-privés avant fin 2025. L’objectif étant de dynamiser le commerce des engrais entre États de la région.