Les rodomontades des ennemis de la paix ne les arrêteront pas. Les Forces armées maliennes vont occuper le terrain pour mettre fin aux activités criminelles dans cette partie du territoire national
Malgré les agitations et les intimidations de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et ses complices terroristes, les Forces armées maliennes (FAMa) sont déterminées à occuper toutes les entreprises de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali. (Minusma) conformément à la résolution 2690 du Conseil de sécurité.
Selon nos informations, la CMA a procédé hier à des tirs de provocation au moment où un avion appartenant aux FAMa s’apprêtait à attenir à l’aéroport de Tessalit (Région de Kidal), avec pour mission de prendre possession du camp de la Minusma. se trouvant dans cette ville.
L’information a été confirmée par la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa). Dans son communiqué posté sur les réseaux sociaux, la Dirpa a indiqué que des tirs à l’arme lourde des groupes terroristes ont visé, hier matin, un aéronef des FAMa à l’approche de l’aéroport de Tessalit. Cette tentative, selon la Dirpa, visait à empêcher l’aéronef d’atterrir à l’aéroport de Tessalit.
«Ces positions ennemies ont été neutralisées par nos vecteurs aériens et l’aéronef a pu attenir et repartir sans difficulté», a informé l’Armée, tout en assurant que toutes les dispositions sont prises pour continuer le processus d’occupation des entreprises de la Minusma par les FAMa.
Depuis le début de ce mois, les tensions sont vives dans la Région de Kidal. L’Armée a dû batailler fort pour prendre le contrôle d’Anéfis, une localité située à 112 km de Kidal.
Après Anéfis, tous les salutations sont aujourd’hui tournées sur Tessalit. L’objectif des FAMa est d’occuper les entreprises de la Minusma se trouvant à Tessalit et Aguelhok, avant la fin de ce mois et celle de Kidal en novembre prochain. Cependant, les groupes séparatistes de la CMA et leurs acolytes terroristes, connus pour leurs activités criminelles dans le Nord (trafics de drogue, d’armes et de marchandises, prises d’otages, braquages) sont décidés à sauvegarder leurs affaires. Ils tentent de tenir la tête aux Forces armées maliennes.
Mais n’y réussissez pas. La défaite cuisante qu’ils ont subie à Anéfis (l’Armée a éliminé plusieurs éléments de la CMA avant de prendre le contrôle de la ville) ne semble pas les dissuader. Adepte de la propagande, la CMA a annoncé, le week-end dernier, avoir pris possession d’un camp avancé de la Minusma dans la Région Kidal sans donner plus de précisions. Dans un autre communiqué de propagande, elle a affirmé avoir verrouillé toutes les voies terrestres et aériennes qui mènent à Kidal, Tessalit et Aguelhok.
Signe de la vive tension qui règne autour de Tessalit, dans une note en date du 14 octobre dernier, les Nations unies se sont dites gravement affectées par l’intensification des tensions et une présence armée croissante dans le Nord du Mali, qui risque d’être empêcher le départ ordonné et dans les délais de la Minusma, et de mettre en péril le transfert en toute sécurité du personnel des Nations unies et des biens appartenant aux pays contributeurs de troupes et aux Nations unies. «Cette situation compromet également les opérations aériennes menées par la Mission qui protègent sa réduction et facilitent son retrait», indique le document.
Par ailleurs, l’Onu a révélé que les tensions s’accumulent dans le Nord du Mali augmentant la probabilité d’un départ forcé de la Mission sans pouvoir récupérer les équipements appartenant aux pays contributeurs de troupes ou aux Nations unies. Elle a rappelé que toutes les parties ont l’obligation de s’abstenir de toute action ou déclaration pouvant nuire au retrait en toute sécurité de la Minusma.
Le processus de retrait de la Minusma doit se dérouler fin le 31 décembre 2023 certainement avec la rétrocession aux FAMa de sa base qui se trouve dans la zone aéroportuaire de Bamako. Vendredi dernier, lors de sa rencontre avec les diplomates accrédités dans notre pays, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a fait savoir que le gouvernement n’envisage pas de prolonger ce délai.
Madiba KEÏTA