Les épreuves du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) 2023 se sont déroulées du 22 au 24 mai dernier sur toute l’entendue du Territoire national sans anicroche. Les cas de fuite de sujets réparés, la surveillance tenue à la règle et le département de l’Education nationale mobilisé et resté permanemment sur le qui-vive. Ce mérite revient en premier chef à Mme la ministre de l’Education Nationale, Sidibé Dédéou Ousmane, qui a maintenu son foulard attaché à la tête du début jusqu’à la fin de cet examen. Notre reportage.
Fraude, fuite et falsification, ces ‘’F’’ qui suscitaient des inquiétudes ont été contenus grâce au dynamisme du département de l’Education nationale durant les trois jours des épreuves du DEF. A cet effet, pendant ledit examen, nous avons sillonné certains centres de la Rive Gauche, notamment les Centres du Groupe Scolaire de Missira, de l’école Nelson Mandela de l’Hippodrome et du Groupe Scolaire Mamadou Diarra de Médina Coura. Les présidents de ces Centres ainsi que les candidats (tes), ont tous signifié la bonne organisation des épreuves, avec zéro incident et zéro cas de fraude.
A titre de rappel, le DEF 2023 a été lancé le 22 mai dernier par le Premier Ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga accompagné de la ministre de l’Education Nationale, Sidibé Dédéou Ousmane, du ministre de l’Economie et des Finances, Alousseini Sanou et le ministre Délégué Chargé de l’Action Humanitaire, Oumarou Diarra. C’était à l’Ecole Privée Catholique ‘’ La Cathédrale’’ en Commune III du District de Bamako.
Lors de cette cérémonie de lancement, autant le PM Maïga que la Ministre de l’Education Nationale ont rassuré sur la mise en place des moyens adéquats pour le bon déroulement de cet examen.
« Nous voulons que ce DEF soit marqué par le signe de la rigueur qui est imprimée à la marche de l’Etat, dans tous ses compartiments depuis l’avènement de la Transition….Le gouvernement, l’Administration scolaire avec la ministre en tête ont décidé de combattre la fraude et la tricherie. Que les Maliens qui passent aux examens soient convaincus, que leurs collègues soient convaincus, leurs professeurs, leurs parents que ce sont les meilleurs et qu’ils le méritent » a indiqué dans un langage clair, le Chef du Gouvernement, Dr Maïga. Dans la même dynamique, la Ministre Dédéou Ousmane a, à son tour, souligné que pour la transparence et pour combattre la fraude et la fuite des sujets, les sujets ont été transportés par l’Armée, héliportés à l’intérieur du pays. Lesquels sont restés sous scellé jusqu’au matin du lundi 22 mai.
Au sein de certains centres de la Rive Gauche, pas de plaintes !
Le dernier jour du DEF, soit le mercredi 24 mai, nous nous sommes rendus dans certains centres d’examen de la Rive Gauche. Il s’agit du Groupe Scolaire de Missira composé de 2 centres, de l’école Nelson Mandela de l’Hippodrome repartie entre 3 centres et au Groupe Scolaire Mamadou Diarra de Médina-Coura composé de 2 centres.
Dans tous ces centres, les choses se déroulaient bien. Ainsi, les candidats(tes) après chaque épreuve se mettaient hors de la cour avant d’entamer la matière suivante. « Depuis le 1er jour, jusqu’à ce mercredi, vraiment ça va. Tout se passe bien, les surveillants sont corrects dans l’exécution de leurs tâches, les élèves aussi ne nous posent pas de problème. Je ne cache pas les choses, il faut le dire, cette année, chez nous quand-même, c’est formidable. Il n’y a pas eu de fraude ici » nous a signifié Andréan Sangaré, le Président du Centre I Missira. Il a ensuite demandé aux Autorités scolaires de continuer à sensibiliser les uns et les autres sur les conséquences de la fraude. « Je tire le chapeau aux Autorités parce qu’elles ont bien préparé cet examen » a-t-il tenu comme témoignage.
Tout comme M. Andréan, Ibrahim Soumaoro, Président du Centre II Missira a fait part du bon déroulement des épreuves avec l’évidence qu’il n’y a pas eu de fraude ni d’autres soucis majeurs. Cependant, il a sollicité l’Etat à mettre le personnel des Centres dans des bonnes conditions. « Il faut mettre les gens dans certaines conditions, car la pression étant grande, je sais que l’employeur qu’est le Gouvernement a des exigences, nous aussi, on a des exigences, mais on n’est pas totalement dans les conditions de travail. La pression et la responsabilité font que ce n’est pas un travail qui est payé à hauteur de souhait…. » a murmuré M. Soumaoro.
A l’Ecole appelée ‘’Nelson Mandela’’ sise à l’Hippodrome, les épreuves se passaient très bien aussi. Au nom des présidents des 3 Centres de cet établissement, Abdoulaye Augustin Doumbia a souligné que tout est au beau fixe dans ces Centres, d’ailleurs, mieux que les années précédentes. « Les élèves ont été à la hauteur si bien que les enseignants et les sujets ont été abordables. Les téléphones et consorts ne sont pas autorisés et cela a été respecté. La Police de surveillance est là, tout marche bien et à merveille. Il n’y a pas eu de fraude et on n’a pas senti quelque part une fuite de sujet.» soutient-il. Il a encouragé les Autorités scolaires sur cette lancée avant de saluer le fait que l’Arrêté de Police de Surveillance ait été transformé en Décret, que cela a porté ses fruits.
Au Groupe Scolaire ‘’Mamadou Diarra’’ composé de 2 centres, à savoir I et II, tout se déroulait bien. Parlant pour les deux Centres, Fousseyni Coulibaly affirme que ça se passe bien dans l’ensemble, qu’il n’y a pas eu de problème, pas d’incident et que tout se passe dans des bonnes conditions. « La Surveillance est correcte, il n’y a pas eu de fraude, on a récupéré les récalcitrants, ceux qui avaient des Téléphones, on leur a pris et on les a gardés »a précisé M. Coulibaly. Puis, il a invité les Autorités scolaires à être vigilantes pour davantage conscientiser les élèves voire les enseignants pour que les examens se passent dans des bonnes conditions.
Les candidats (tes) trouvent les sujets plus ou moins abordables
Pour les candidats (tes), les sujets ont été plus ou moins abordables. C’est le cas de Fatoumata Sissoko qui fait le DEF pour la 2ème fois cette année. « Les choses se passent bien malgré la Surveillance très serrée. A part le lundi qu’on a laissé nos sacs au dehors, le mardi et mercredi, on n’est même pas allé avec nos sacs. On n’avait que nos stylos et les règles. Bien que ça soit serré, on arrive à se débrouiller pour traiter les sujets, en plus, on a pu terminer avec les programmes de l’année » a-t-elle dit.
Pour Bandiougou Dramé, les sujets ont été à leur portée, même si certains ont été difficiles à traiter. Il juge cela dans la mesure où ils n’ont pas pu terminer avec les programmes de l’année. « Tout se déroule bien. Les sujets sont plus ou moins abordables car il y en a qui n’ont pas été du tout faciles. Cependant, on arrive à faire quelque chose » nous a témoigné Assitan Diatré. Quant à Bakary Soumaré, il a dit que tout se déroule à merveille de son côté depuis le début jusqu’au dernier jour étant donné que tous les sujets étaient abordables pour lui. Il n’a pas remarqué la dureté de la surveillance parce qu’il affirme s’être bien préparé pour son examen.
Du début jusqu’à la fin de ce DEF 2023, on peut dire que dans l’ensemble des centres d’examen du pays, le constat reste intact sur le fait que les Autorités de la Transition ont gagné leur pari d’organisation.
A noter que le nombre de candidats (tes) en lice était 283.243 dont 130.111 Filles et 136.232 Garçons repartis entre 1.904 centres et 24.091 surveillants mobilisés. Espérons que ce même engouement soit maintenu pour le Bac qui débute le 19 juin prochain, soit le lendemain du référendum. Un symbole encourageant pour marquer un bon départ du Malikoura dont nous rêvons tous !
Par Mariam Sissoko