Le Sénégal a été en proie la semaine dernière à ses pires violences depuis des années après la condamnation d’Ousmane Sonko, opposant au président Macky Sall et candidat à la présidentielle de 2024.
La condamnation à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs rend en l’état actuel l’opposant, populaire chez les moins de vingt ans qui représentent la moitié de la population ainsi que dans les milieux modestes, inéligible à la présidentielle de 2024.
Le président Sall entretient le flou sur ses intentions pour 2024 mais l’hypothèse d’une candidature rencontre une forte opposition au nom du respect de la Constitution qui empêche un troisième mandat.
« Les violences qui ont éclaté la semaine dernière nous inquiètent et la France s’est exprimée en ce sens depuis le début des événements », a souligné Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères devant l’Assemblée mardi.
« Nous sommes extrêmement préocuppés car le Sénégal est un pays ami et un partenaire important pour la France », a-t-elle ajouté.
« J’ai confiance dans la capacité de la population à résoudre cette crise, à sortir de ce moment difficile par un dialogue inclusif, pacifique, démocratique, de façon à ce que les élections de 2024 puissent se dérouler dans le respect des règles de la démocratie et du droit, et dans la tradition de ce pays », a également déclaré Catherine Colonna.