Les Nations unies ont annoncé vendredi vouloir prendre contact avec les militaires ayant pris le pouvoir au Niger après la suspension des activités des ONG et organisations internationales dans certaines zones, a indiqué une porte-parole vendredi.
« Nous avons pris connaissance des informations » et « nous sommes en train de prendre contact avec les autorités de facto au Niger », a déclaré une porte-parole de l’ONU à Genève, Alessandra Vellucci, interrogée à ce sujet lors d’un point de presse.
L’ONU souhaite « mieux comprendre ce que cela signifie et quelles sont les conséquences pour l’activité humanitaire », a-t-elle ajouté.
Les militaires au pouvoir au Niger ont annoncé jeudi soir la suspension de toutes les activités des organisations internationales, ONG et agences onusiennes dans les « zones d’opérations » militaires en raison de la « situation sécuritaire du moment », mais sans préciser les régions concernées.
Le Niger est confronté depuis plusieurs années à la violence des groupes jihadistes, dans sa partie sud-ouest, près des frontières du Burkina Faso et du Mali et dans sa partie sud-est près du bassin du lac Tchad et de la frontière avec le Nigeria.
Les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet ont notamment invoqué la « dégradation de la situation sécuritaire » pour justifier leur prise de pouvoir.
Depuis le coup d’Etat, les attaques se sont poursuivies. Le 15 août, 17 soldats ont été tués dans l’une d’elles près du Burkina Faso.