« Nous n’avons aujourd’hui pas de service de visa en fonctionnement dans ces pays pour des raisons de sécurité », a-t-elle expliqué, dénonçant une « confusion » et expliquant qu’il est aujourd’hui « matériellement » impossible de « délivrer des visas pour venir en France ».
« Il n’est pas question d’arrêter d’échanger avec les artistes », a-t-elle martelé, précisant que tous ceux « qui ont déjà des visas et qui ont des tournées ou des spectacles prévus (…) vont pouvoir venir comme prévu ».
« On ne boycotte jamais d’artistes, nulle part », a-t-elle encore souligné, ajoutant qu' »il n’y a ni boycott, ni représailles ».
Dans un communiqué publié jeudi, le Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles) et ses homologues l’Aac, l’Accn, l’A-CDCN, l’ACDN et l’ASN ont vivement réagi au message qu’ils assurent avoir reçu mercredi « en provenance des DRAC », les directions régionales de la culture, et « rédigé sur instruction du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ».
« Ce message au ton comminatoire demande à nos adhérents de +suspendre, jusqu’à nouvel ordre, toute coopération avec les pays suivants : Mali, Niger, Burkina Faso+ », écrivaient les syndicats dans leur communiqué.
Pour la ministre de la Culture, « la France a toujours été au rendez-vous pour accueillir les artistes en danger ». « On continuera à le faire », a-t-elle aussi dit.
« C’est une adaptation à un contexte sécuritaire extrêmement dégradé qui cible particulièrement les bâtiments français et les équipes françaises dans ces trois pays », a-t-elle encore justifié.
La France a interrompu le 29 juillet et le 6 août toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire avec le Niger et le Burkina Faso. En novembre 2022, elle l’avait déjà fait pour le Mali.