Ayant presque abouti, les pourparlers de paix au Soudan du Sud se sont heurtés à des obstacles.
L’Alliance du mouvement d’opposition du Soudan du Sud, a déclaré qu’il serait « inutile de signer un accord si la loi sur la sécurité nationale est promulguée par le président. »
En 2018, un accord de paix avait mis fin à une guerre civile faisant rage depuis 2013 en prévoyant la création d’un gouvernement d’union nationale, avec Salva Kiir au poste de président et son rival Riek Machar comme vice-président, les deux hommes au centre de la guerre civile qui fit près de 400.000 morts et des millions de déplacés.
Malgré l’accord, les querelles incessantes entre les deux hommes politiques ont conduit à des violences dans ce pays de 9 millions d’habitants et le calendrier de la transition a été retardé à plusieurs reprises.
Les pourparlers ont débouché sur un projet d’accord proposant de prolonger la période de transition du pays et de reporter les prochaines élections afin de permettre l’achèvement de la constitution et des lois électorales, ainsi que la mise en place de frontières entre les circonscriptions et d’une force de sécurité unifiée, comme cela avait été proposé lors des pourparlers de paix de 2018
Cette décision intervient avant les premières élections du pays, qui se tiendront le 22 décembre.
L’Alliance du mouvement d’opposition du Soudan du Sud, a déclaré qu’il serait « inutile de signer un accord si la loi sur la sécurité nationale est promulguée par le président. »
L’ONG Human Rights Watch a également appelé Kiir à rejeter le projet de loi controversé, affirmant qu’il porterait atteinte aux droits de l’homme et renforcerait les agences de sécurité nationale en matière de violations des droits.