– En prélude à ce sommet prévu du 13 au 15 décembre courant, deux hauts responsables américains ont animé ce mercredi une conférence digitale.
La secrétaire d’État adjointe du Bureau des affaires africaines du Département d’État des États-Unis, Molly Phee, a affirmé mercredi qu’en organisant le sommet des dirigeants USA-Afrique, l’objectif des USA est de « reconfigurer » les relations entre les deux continents « pour être vraiment à même de relever certains défis très chers aux populations ».
Elle coanimait une conférence de presse digitale avec Judd Devermont, le Directeur principal du Conseil national de sécurité pour les affaires africaines.
« Je pense que les Etats-Unis sont un bon partenaire pour l’Afrique. Nous sommes une puissance mondiale. Nous pouvons avoir des voix fortes pour défendre certains des thèmes dont nous parlerons au sommet. Nous souhaitons donc nous assurer que nous nous alignions sur la vision des Africains pour leur avenir et pour leur continent », a soutenu Molly en réponse à une question de l’Agence Anadolu.
Elle a également affirmé qu’elle aimerait qu’au terme de ce sommet « les Africains puissent ressentir que le partenariat des Etats-Unis avec l’Afrique apporte des changements concrets dans leur quotidien en matière de santé, de sécurité, de sécurité alimentaire et d’autre part des opportunités d’investissement et de commerce plus nombreuses ».
« Nous espérons également qu’il y aura des bienfaits pour les travailleurs africains qui ont besoin de conditions adéquates de travail comme c’est le cas aux Etats-Unis. J’espère en tout cas que les Africains et les Américains ressortiront de ce sommet en ayant l’impression que le dialogue a pu être approfondi notamment sur des sujets qui apportent véritablement une différence quotidienne », a ajouté la secrétaire d’État adjointe du Bureau des affaires africaines du Département d’État.
– D’importantes questions seront au cœur des débats
Ce sommet est prévu du 13 au 15 décembre courant aux Etats-Unis. Il se concentrera autour de trois thématiques clés que sont la démocratie, la gouvernance et la sécurité.
« La première journée, nous allons écouter des voix de la société civile et les jeunes dirigeants autour de ces thématiques. Ensuite nous aurons une session présidée par des représentants des Etats-Unis sur la gouvernance, la sécurité et la démocratie. Nous parlerons par la suite des aspirations de l’Afrique », a détaillé, pour sa part, Judd Devermont.
S’agissant des priorités africaines, a expliqué Devermont, un important discours du Président américain Joe Biden est attendu.
« Nous attendons qu’au cours de ces trois jours, avec les interactions du Président et d’autres secrétaires d’Etat, ces différents sujets soient discutés de fond en comble. Nous parlerons avec les dirigeants africains de ce que nous pouvons faire ensemble pour approfondir la démocratie sur le continent, et répondre aux défis en matière de sécurité », a indiqué par ailleurs Judd Devermont.
– Les Etats-Unis préoccupés par les questions de démocratie
Judd Devermont a également expliqué que les Etats-Unis sont « préoccupés par le recul démocratique en Afrique », avec notamment des coups d’Etat au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Surtout que, détaille-t-il, « la demande en matière de démocratie en Afrique est beaucoup plus élevée que dans toute autre région. Elle est d’environ de l’ordre de 70% ».
« Nous reconnaissons que si nous voulons qu’il y ait un retour à une transition civile, il va falloir beaucoup plus d’investissements de notre part. En partenariat avec la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, NDLR), l’Union africaine, la société civile et les autres institutions, nous discuterons au sommet de la manière dont nous pouvons s’y prendre pour faire plus et nous assurer que les pays qui ont connu des coups d’Etat, retrouvent la voie de la démocratie » a déclaré Judd.
Selon lui, les Etats-Unis d’Amérique sont disponibles. Ils feront tout ce qui est possible dans ce partenariat, pour « progresser vers une transition démocratique dans ces pays » et toutes les idées et propositions seront les bienvenues.
« Nous comptons travailler avec toutes les composantes de la société africaine pour nous assurer que la démocratie revienne » a-t-il conclu.