En évoquant les impacts d’une levée des sanctions qui frappent l’organe législatif de Transition, difficile de ne pas faire un clin d’œil à l’Honorable CHATTO CISSÉ, qui n’a eu de cesse de plaider pour cette cause. Qu’il s’agisse des occasions offertes par les interpellations du gouvernement, des assises régionales où elle fut conviée ou encore des réceptions de distinctions. Et pour cause, dans la pile des restrictions de l’Union africaine les membres du CNT sont tout simplement cloués au sol et interdits de déplacement. Même sur le continent, ce n’était évident avec l’entérinement des décisions de la CEDEAO par le Parlement panafricain.
Ainsi, tout au long de son mandat de 2 ans qui doit prendre fin en octobre 2023, le Mali a vécu sous un régime de non collaboration avec les parlements sous-régional et continental. Une restriction qui aura fortement affecté sa diplomatie parlementaire, même si les relations avec la Guinée ont permis au Colonel Malick Diaw de s’y rendre, la semaine dernière, pour l’an 1 du CNT local. Nos législateurs littéralement sevrés alors qu’on vu les membres des assemblées nationales du Togo, Ghana, Burkina et du Tchad prendre part aux travaux de notre organe législatif. Les chambres de parlements du continent comportent pourtant en leur sein notre pays avec 5 représentants pour le Mali à la CEDEAO, autant à l’UEMOA dont le siège est à Bamako et 4 au niveau continental dont l’honorable CHATTO, qui a perdu gros en ratant les dernières élections d’installation du bureau. Annoncée au perchoir continental, sa candidature qui n’avait pas été portée fut frappée de caducité et la lady de Bourem a ainsi raté l’opportunité avec le PAP avec l’organisation des élections sans elle.
L’absence du Mali est donc un réel frein à la diplomatie parlementaire car certaines questions échappent aux nommés de la nation. Idem pour le gouvernement qui ne peut faire entendre sa voix comme il faut. Intégrer les instances du continent est donc déterminant pour un pays qui est à la croisée des chemins et a dû s’assumer seul en 2022 face aux adversités sans soutien de l’UA.
C’est dire que la session d’Éthiopie sur le Mali mais aussi la Guinée et le Burkina, reste cruciale pour nos Conseillers nationaux qui ne seront plus en vase clos.
IK