À la date de juin 2022, selon le rapport de Sira, un outil d’analyse de la situation des Droits de l’Homme d’Amnesty International, des cas d’abus et de violations graves des droits humains ont été documentés.
Selon le communiqué, sur un ensemble de 2024 alertes, vérifiés et validés conformément aux principes de surveillance, documentation et rapportage (SDR), le nombre de cas documentés courant la période concernée s’élève à 494 incidents et plus de 514 victimes civiles ont été touchées par les différents cas d’abus et de violations dans 169 localités.
La majorité des atteintes enregistrées concerne les droits civils et politiques soit 381 cas. Le rapport montre que les atteintes aux droits documentés sont imputables aux forces armées maliennes pour des faits d’exactions, de détentions arbitraires, d’arrestations et souvent même des exécutions sommaires s’élèvent à 85 incidents. Quant aux groupes armés (Mujao, Aqmi, GSIM, EIGS), ils seraient responsables des 251 cas d’abus graves. Les groupes d’autodéfenses auraient commis 12 cas d’abus graves aux droits humains. 68 cas sont reprochables aux groupes séparatistes (CMA, MNLA, Gathia, HCUA, MAA).
« Les cas de la chaîne de télévision privée Joliba TV News suspendue pour deux mois en raison de propos qui mettaient en cause les actions de la HAC et du gouvernement de Transition et du journaliste et blogueur malien Malick Konaté, ayant subi à la même période des menaces sur les réseaux sociaux pour avoir contribué à un reportage de BFMTV sur la société militaire privée russe Wagner sont évocateurs », explique-t-il.
Amnesty International Mali invite le gouvernement de transition de continuer à jouer son rôle de garant de la Constitution malienne et des traités et accords internationaux protégeant les droits et libertés fondamentaux.
Aminata Agaly Yattara