Les maliens vivant en République Démocratique du Congo ne savent plus à quel saint se vouer pour l’obtention des documents administratifs comme le passeport et la carte consulaire. Beaucoup d’entre eux vivent dans une profonde inquiétude relative au spectre de l’apatridie. Ce qui a conduit le président du Haut Conseil des Maliens de la RDC, Bouya Coulibaly, à tirer la sonnette d’alarme pour attirer l’attention des plus hautes autorités sur le problème afin qu’elles y trouvent rapidement une solution.
Les ressortissants maliens vivant en RDC, dont le nombre est estimé à plus de
20 000 âmes, sont dans une situation de détresse liée au manque de documents administratifs comme le passeport et la carte consulaire. C’est alarmant dans la mesure où ces documents prouvent l’attestation que leurs détenteurs sont reconnus par nos autorités comme étant des citoyens maliens.
Alors, à défaut de ceux-ci, nos expatriés sont laissés pour compte sur le sol de la
République Démocratique du Congo. Ce qui oblige beaucoup d’entre eux à se munir de cartes de réfugiés par désespoir et dans l’inquiétude par rapport à l’apatridie.
Ainsi, le président du Haut Conseil des Maliens de la RDC, Bouya Coulibaly a tiré la sonnette d’alarme pour que les hautes autorités du Mali prennent le problème à bras-le-corps. Il a même fait une proposition en sollicitant une ambassade ou un consulat général, vue l’importance du nombre de maliens en
RDC. Monsieur Coulibaly souhaite que leur cri de détresse soit entendu cette fois-ci. En effet, selon ses dires, depuis avant le scrutin référendaire en juin dernier, ils avaient soumis des doléances – relatives à leurs difficultés – au premier ministre Choguel Kokala Maïga ainsi ainsi qu’au ministre en charge des
Maliens de l’extérieur, mais c’est resté lettre morte.
Par ailleurs, Bouya Coulibaly a salué l’engagement de Habib Sylla
pour la prise de dispositions concernant l’amélioration de la condition de vie des maliens de la RDC. Malgré les actions salutaires de ceux-ci et les gros efforts consentis par le Haut conseil des Maliens vivant en RDC, le plus grand problème reste la reconnaissance de nos expatriés en tant que maliens dans leur pays d’accueil. Ce qui est subordonné à l’obtention des documents administratifs pouvant leur permettre aussi de vaquer librement et sereinement à leurs activités.
Rappelons qu’à l’instar des autres expatriés, les maliens vivant en RDC jouent un important rôle économique dans notre pays. Ils maintiennent plusieurs liens humains et financiers avec leurs parents par des communications, des transferts d’argent, des constructions d’infrastructures, sans compter leurs participations dans toutes les questions concernant la vie de la nation. D’ailleurs dans ses prises de parole, le président de la transition Assimi Goïta a l’habitude de louer le rôle des maliens de l’extérieur. Espérons qu’il entende le cri d’alarme de ceux qui n’arrivent pas à trouver leurs papiers.
Issa SANTARA