Avec son parti de centre droit Forza Italia, il a régné en maître sur la politique italienne. Malgré de nombreuses affaires, du scandale du Rubygate et ses soirées «Bunga Bunga» à sa condamnation pour fraude fiscale dans l’affaire Mediaset – qui lui a valu une peine d’inéligibilité, annulée quelques années plus tard – Silvio Berlusconi a toujours conservé son influence… et sa capacité de nuisance.
Un soutien encombrant
Proche de la cheffe du gouvernement d’extrême droite Giorgia Meloni, arrivée au pouvoir en octobre 2022 et qu’il avait propulsée ministre de la jeunesse en 2008, «Il Cavaliere» s’est avéré être un soutien quelque peu encombrant. Ses positions sur la guerre en Ukraine, estimant que Zelensky est responsable de l’aggravation des tensions avec la Russie, lui ont notamment valu de nombreuses critiques.
Déconvenue aux européennes en 2019 (8,78 % des voix pour sa liste), retrait de la course à la succession du président Sergio Mattarella en 2022… Silvio Berlusconi a connu sa traversée du désert ces dernières années, avant de se faire réélire sénateur en octobre dernier, neuf ans après avoir été déchu de son mandat pour sa condamnation dans l’affaire Mediaset.
Une victoire symbolique pour la bête politique, rattrapée par des problèmes de santé. Début avril, à 86 ans, il avait été hospitalisé pour problèmes cardiaques, et avait annoncé souffrir d’une leucémie chronique et d’une infection pulmonaire.