Sensibilisation : L’insuffisance cardiaque, cette maladie chronique à vaincre

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L’insuffisance cardiaque. Une maladie, «extrêmement grave». Méconnue du grand public, elle provoque des hospitalisations fréquentes et réduit considérablement la qualité de vie des patients. Pis, sa mortalité est élevée.
 
Selon le cardiologue Mounirou Dia, cette pathologie, qui est l’incapacité du muscle cardiaque à assurer normalement la propulsion du sang dans les différents organes du corps humain, se manifeste par une dyspnée (perception anormale et désagréable de la respiration) d’efforts et de celle de repos, des toux, des palpitations, des œdèmes des membres inférieurs et autres gonflements.  
 
Le professeur Mouhamadou Bamba Ndiaye de renseigner sur les causes de cette maladie. « L’insuffisance cardiaque est l’aboutissement de toutes les maladies cardio-vasculaires, à savoir l’hypertension artérielle (HTA), les maladies coronaires (crise cardiaque due à l’athérosclérose favorisée par les facteurs de risque cardio-vasculaire), les valvulopathies chez les enfants qui sont causées par les angines à répétition mal traitées et les cardiopathies congénitales. Chez la femme enceinte, elle peut survenir dans le dernier trimestre de la grossesse, sans autre cause retrouvée », a éclairé le cardiologue, ce mardi, lors de l’atelier de sensibilisation sur les insuffisances cardiaques à l’endroit des journalistes.
 
De plus, il soutient que les facteurs de risque cardio-vasculaire sont l’HTA, le diabète et le tabagisme (actif ou passif ou sevré moins de trois ans).
 
Le Pr. Ndiaye de rappeler que les défis majeurs, au Sénégal, sont la sensibilisation du public pour une meilleure connaissance des symptômes, la prise en charge précoce de la maladie, la formation des professionnels de santé non spécialisés, la lutte contre les facteurs de risque cardio-vasculaire, le renforcement des outils de diagnostic, de la disponibilité des médicaments ainsi que la multiplication des centres de réadaptation cardiaque.
 
Ce qui fait dire à la directrice régionale de Novartis-Cluster Afrique de l’Ouest francophone, Manon Karamoko Coulibaly, que cette maladie représente un enjeu majeur pour nos systèmes de santé. «Dans le continent noir, elle présente plusieurs particularités, en ce sens que la maladie concerne souvent une population beaucoup plus jeune que dans les pays développés. Avec 24 % de prévalence d’hypertension artérielle au Sénégal, la population à risque de développer une insuffisance cardiaque est de plus en plus élevée », dit-elle.
 
Toujours à l’endroit de la presse, la responsable dans cette entreprise pharmaceutique dira à l’endroit des journalistes : «Vous pouvez aider à démystifier cette maladie complexe, à sensibiliser à ses symptômes et à ses conséquences et à encourager les personnes à consulter leurs médecins dès l’apparition de signes ou de symptômes préoccupants. En relayant les informations, en partageant les témoignages de patients et en mettant en lumière les avancées médicales, vous contribuez à éduquer le public et à sauver des vies.»
 

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