Sénégal, tremplin de la révolution industrielle africaine : Le modus operandi de Serigne Guèye Diop

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Il est temps, aujourd’hui, que le Sénégal soit une dynamique qui va porter la révolution industrielle africaine, selon le ministre de l’Industrie et du Commerce. Serigne Guèye Diop a lancé ce jeudi 17 octobre les états généraux du secteur qu’il dirige au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD).

En effet, dans le Plan Sénégal 2050, quatre moteurs industriels sont identifiés. Ils permettront, selon lui, de relancer le secteur et faire de notre pays le tremplin de la révolution industrielle africaine. Le premier étant, selon le ministre, l’industrie extractive, comprenant les filières d’hydrocarbures et de la pétrolite avec les phosphates, qui étaient jusqu’ici un secteur complètement extraverti. 
 
 
 
« Avec les phosphates de Matam, les engrais, les matériaux de construction ainsi que le fer, l’aluminium et la métallurgie, il est temps que l’Afrique transforme ses matières premières et arrête de les exporter. Il faut qu’on arrête d’exporter le fer, l’arachide, pour transformer tout ce que nous avons ici et créer de la valeur ajoutée ainsi que des millions d’emplois ».
 
 
 
L’industrie agroalimentaire qui vient en deuxième position englobe les filières des céréales locales. Il s’agit de transformer le miel, l’arachide, le sorgho le riz, les oléagineux tels que l’arachide qui, jusqu’ici a été exportée. « Comment un pays peut disposer de quatre usines dans le domaine de la transformation des oléagineux, Sonacos, à Ziguinchor, Kaolack, Diourbel et à Dakar, et exporter de l’arachide de la matière première jusque vers l’Asie ?», se demande le ministre. 
 
 
 
Poursuivant, le ministre note aussi que « l’horticulture représente un grand secteur où l’on ajoute de la valeur. Les produits forestiers, l’eau lignée, mais aussi les produits d’élevage, les produits halieutiques que nous exportons presque à l’état d’origine ainsi que d’autres agro-industries telles que le coton qu’on doit commencer à transformer en tissu, le sel, qui est encore exporté à l’état d’origine ».
 
 
 
Les industries manufacturières, comme l’industrie pharmaceutique, doivent permettre au Sénégal, à l’instar de l’Inde et d’autres pays de travailler sur des produits pharmaceutiques endogènes, sur des médicaments locaux, sur des industries pharmaceutiques fortes et puissantes, capables d’exporter des médicaments en Afrique, mais aussi dans l’Ouest, selon le ministre. 
 
 
 
Serigne Guèye Diop estime que les industries manufacturières, c’est aussi le cuir. « Est-ce qu’il est encore acceptable que le Sénégal exporte des peaux de vache, des peaux de chèvre, des peaux de mouton pour en plus acheter ces mêmes chaussures, ces mêmes sacs, ici dans notre pays, par le consommateur sénégalais ?», se demande-t-il en outre. 
 
 
 
Le dernier secteur des quatre moteurs de croissance concerne les services à valeur ajoutée englobant le tourisme. Les industries culturelles et créatives, le secteur numérique, un secteur de données, l’intelligence artificielle.

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