« Sont libérés de leur allégeance à l’égard de la France les Français dont les noms suivent : […] WADE (Karim, Meïssa), né le 01/09/1968 à Paris 15e (75015) », peut-on lire dans le Journal officiel français daté de mercredi.
Une condition constitutionnelle
Sa double nationalité faisait débat à quelques jours de la validation finale des candidatures pour la présidentielle du 25 février, dont il est l’un des principaux concurrents.
Tout candidat à la présidence « doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins et de 75 ans au plus le jour du scrutin », dit la Constitution. Il doit aussi savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle, le français.
Karim Wade a estimé dans un message sur son compte X que la querelle sur sa double nationalité « se termine enfin ». « Le décret du ministre de l’Intérieur français actant ma renonciation à la nationalité française est une preuve supplémentaire de ma constance », a-t-il dit.
Karim Wade, 55 ans, est né en France d’un père sénégalais et d’une mère française. Il a été empêché par une condamnation de concourir à la présidentielle de 2019, remportée par Macky Sall.
Il a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Détenu pendant plus de trois ans, il a été gracié en 2016 par le président Macky Sall, et vit depuis en exil, le Qatar étant communément cité comme un de ses lieux de résidence.
L’Assemblée nationale a voté en août une loi rendant son éligibilité à Karim Wade ainsi qu’à une autre figure de l’opposition et ancien maire de Dakar, Khalifa Sall.
La double nationalité du fils et ministre de l’ex-président Abdoulaye Wade faisait débat à quelques jours de la validation finale des candidatures pour la présidentielle du 25 février
C’était un morceau de papier bien encombrant pour le candidat à la présidentielle au Sénégal Karim Wade. Le fils et ministre de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) a dû renoncer à sa nationalité française pour pouvoir concourir à l’élection pour la présidence de son pays organisée en février prochain.