L’Ambassadeur Représentant permanent de la République du Mali auprès des Nations Unies à New York, Issa Konfourou, a prononcé un discours, le 28 août 2023, à New York aux Etats Unis d’Amérique lors de la réunion du Conseil de sécurité sur le rapport d’étape du Secrétaire général des Nations Unies sur le retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies au Mali (MINUSMA). Dans son intervention, l’Ambassadeur Issa Konfourou s’est beaucoup appesanti sur le « retrait de la MINUSMA qui n’entachera en rien la détermination et l’engagement des autorités maliennes en matière de respect et de protection des droits humains.
Pour le diplomate malien, le Gouvernement du Mali se réjouit que le Conseil de sécurité ait accédé à sa demande formulée en juin dernier. Et depuis cette date, les autorités de la transition travaillent en étroite coopération avec la MINUSMA pour un retrait coordonné, sécurisé et ordonné, conformément au délai du 31 décembre 2023, décidé par le Conseil de sécurité. Il a fait savoir que dès l’adoption de la résolution 2690 le 30 juin 2023, le Mali a multiplié les concertations avec la MINUSMA tant aux niveaux technique que politique, en vue de faciliter et de diligenter le processus de retrait de la Mission des Nations Unis du territoire malien.
Il a profité de cette tribune pour adresser les félicitations du Gouvernement du Mali à la MINUSMA dans l’exécution de la première phase du retrait de la MINUSMA, au cours de laquelle 4 camps ont été rétrocédés. ‘’Si les transferts des camps à Ogossagou, Goundam et Ménaka ont été pacifiques, le Gouvernement a cependant déploré les incidents qui ont émaillé celui de Ber, au cours duquel des groupes armés terroristes ont engagé des actions hostiles pour empêcher l’occupation du camp par les FAMa.
‘’Un incident qui a causé 6 morts dans les rangs des forces de défense et de sécurité, et au moins 72 combattants terroristes ont été neutralisés. Ce qui montre, une fois de plus, la détermination des Forces Armées maliennes à assumer leurs missions régaliennes de défense du territoire national, et de protection des populations et des biens’’, a souligné Issa Konfourou.
Selon l’Ambassadeur Issa Konfourou, cette détermination du Mali à faire occuper par l’Armée malienne tous les camps qui seront libérés par la MINUSMA ne constitue évidemment pas un acte de belligérance ou de rupture du processus de paix, au contraire, elle s’inscrit dans le processus régulier de rétrocession des emprises de la Mission et dans le respect du cadre juridique en vigueur, notamment l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger ainsi que toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui reconnaissent la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale du Mali. Aujourd’hui, poursuit-il : ‘’Il est important de noter que nos Forces de défense et de sécurité ont été attaquées par des groupes armés terroristes, qu’elles n’ont violé ni l’Accord encore moins le cessez-le-feu et n’ont pas l’intention de le faire. Cependant, si nos Forces sont attaquées ou empêchées d’accomplir leurs missions, elles se verront dans l’obligation de réagir vigoureusement’’.
Par ailleurs, il a indiqué que le Gouvernement du Mali réitère son attachement à la mise en œuvre intelligente et diligente de l’Accord, en collaboration avec les mouvements signataires qui le souhaitent, en vue de rétablir la paix et la stabilité durable au bénéfice des paisibles populations. Aussi, face aux inquiétudes évoquées concernant la surveillance et l’établissement de rapports sur les droits de l’Homme au Mali, il a rappelé que le retrait de la MINUSMA n’entacherait en rien la détermination et l’engagement des autorités maliennes en matière de respect et de protection des droits humains qui constituent un précieux héritage de notre glorieuse histoire et une valeur cardinale de notre société’’, a déclaré le représentant permanent du Mali auprès des Nations Unies. Pour lui, la deuxième phase de transfert des emprises de la MINUSMA à l’Etat malien, qui devrait commencer le 1er septembre 2023, devrait s’exécuter suivant le chronogramme convenu. ‘’Autant nous sommes ouverts au dialogue pour régler pacifiquement les questions ponctuelles qui peuvent se poser, autant nous tenons au respect strict des délais convenus pour le transfert des camps de Tessalit, d’Aguelhok et de Kidal à l’Etat du Mali. Avant de terminer, le diplomate a rappelé que le Gouvernement du Mali n’envisage pas de prolongation du départ de la Mission au-delà de la date du 31 décembre 2023 fixée par la Résolution 2690 (2023).
Y; Sangaré