Poursuivi par son épouse pour coups et blessures volontaires, menaces de mort et détention illégale d’arme blanche, le mari a écopé deux mois de prison ferme et 500 000 francs CFA à payer en guise de réparation. D’après Le Soleil, qui a assisté à l’audience, le mis en cause a été relaxé du chef de menaces de mort et condamné pour les autres.
Tout est parti, selon le journal, de la décision de A. D de quitter le domicile conjugal avec ses deux enfants. Elle part s’installer chez sa sœur dans la banlieue pour fuir un mari que son avocat traite de «belliqueux». «Une situation que le mari n’arrive toujours pas à digérer, rapporte le journal. Il ne cessait d’appeler sa femme au téléphone pour lui demander de revenir dans son foyer. Des entretiens qui finissent toujours en queue de poisson. Kane proférait des menaces de mort et des insanités à l’encontre de sa conjointe qui a campé sur sa décision.»
Les choses ont dégénéré quand Serigne Kane a accusé son épouse d’infidélité lors de leur échange téléphonique du 17 mars. A. D. assume : elle déclare avoir même entretenu une relation intime avec son amant.
Aveu d’adultère ou simple volonté de blesser son époux ? C’était en tout cas la goutte de trop. «Rouge de colère, Serigne Kane s’est rendu chez son épouse le lendemain, armé d’un couteau, rembobine Le Soleil. Quand il l’a trouvée au salon, il l’a insultée devant leurs enfants. Il a enchaîné avec des coups de poings avant de sectionner son index.»
La dame s’en sort avec huit jours d’Incapacité temporaire de travail (ITT). À la suite de sa plainte, son mari est arrêté, déféré au parquet et placé sous mandat de dépôt le 21 mars.
À la barre, l’entrepreneur en BPT a nié avoir violenté son épouse. Assurant que le jour des faits incriminés, il était juste parti récupérer son fils S. S. ainsi que le téléphone qu’il avait offert à A. D. Selon Le Soleil, trois témoins ont démonté cette version, confirmant que Serigne Kane a bien levé la main sur la plaignante.
Le parquet avait requis l’application de la loi. Le juge a envoyé le prévenu en prison pour deux mois.