Le président français Emmanuel Macron estime que le Burkina Faso, le Mali et le Niger n’existeraient plus s’il n’y avait pas eu les opérations Serval et Barkhane. Il l’a dit le 23 août dernier dans un entretien accordé au magazine « Le Point ». Hier lundi, le locataire de l’Élysée l’a répété devant les ambassadeurs de France lors de leur réunion annuelle. Au Burkina Faso, ces propos étonnent.
« On tombe des nues »
Le porte-parole du gouvernement Jean Emmanuel Ouédraogo ne cache, également pas, sa surprise. Invitée sur le plateau de la télévision nationale burkinabé dimanche dernier, l’autorité a indiqué qu’il tombait des nues, puisque la France n’a jamais été « un partenaire sincère » dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
« Si le partenaire français était un partenaire sincère et dans une dynamique d’une aide transparente, énergique et engagée, aux côtés du Burkina Faso, on n’en serait pas là parce que pendant de longues années on a vu malgré la présence des forces françaises et de leur capacité, que de longues colonnes de terroristes attaquaient les localités du Burkina Faso. On n’a jamais vu cet engagement-là aux côtés de nos Fds, si bien que quand on entend que c’est grâce à cet engagement que le Burkina existe encore, on tombe des nues » a déclaré l’ancien journaliste.
Sans nommer Macron, il lui demande d’éclairer davantage sa lanterne et celle des Burkinabé, sur « ces résultats qui auraient permis au Burkina Faso de continuer par exister ». M Ouédraogo est convaincu que son pays n’en serait pas là, si les dirigeants d’alors avaient très tôt pris les bonnes décisions.