L’activité de salon de massage et autres est en nette croissance dans les capitales africaines notamment à Bamako. De nombreuses « stars » des réseaux sociaux n’hésitent à afficher avec insolence leur train de vie luxueux en justifiant leurs revenus par les salons de beauté voire de massage dont elles sont promotrices. La nature des prestations offertes et la clientèle capable de s’offrir lesdites prestations demeurent toutefois un véritable mystère.
Les révélations faites lors du fameux procès contre l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, sont de nature à lever un petit peu le voile sur ce qui se passe généralement derrière les portes des salons de beauté dans nos capitales africaines. En effet, la plaignante Adji Sarr, ex employée du salon de beauté « Sweet Beauty » à Dakar, déclare avoir été violée à 5 reprises par M. Ousmane Sonko, un client dudit salon venu se faire masser pour des douleurs lombaires. Elle a précisé à la barre du tribunal de Dakar que dans les locaux de « Sweet Beauty », se pratiquaient des séances de massage avec finition ou encore le body-body où le client et la masseuse sont nus. Il faut préciser que la gérante du salon, Mme Ndeye Khady Ndiaye, est également accusée dans le même procès pour complicité de viol. Celle-ci nie les faits en déclarant : « Adji Sarr ne m’a jamais dit qu’elle se faisait violer dans mon institut, j’aurais tout fait pour la protéger ». Toutefois, il est normal de se demander si les prestations décrites par l’ex employée du salon ne s’y déroulaient pas vraiment ?
Et on est bien tenté de répondre par l’affirmative lorsqu’on examine un peu le cadre de ce genre de salon de beauté ainsi que le luxe dans lequel baignent leurs promotrices. Dans les capitales africaines, une petite minorité est seule capable de s’offrir le loisir d’un massage dans des instituts pareils. Il est assez logique de croire que des prestations « extra » puissent se cacher derrière celles qui sont ouvertement affichées.
Par ailleurs, la société africaine demeure encore très « puritaine ». Par conséquent, il est quasiment impossible d’y voir ostensiblement des salons de strip-tease ou des clubs dédiés au sexe sous toutes ses formes comme en Europe ou aux Etats-Unis. Ainsi le label « salon de beauté ou massage » y est utilisé pour masquer des pratiques similaires.
M.Yattara