Au départ, rapporte le journal, M. Fofana prenait des denrées à crédit chez Ousmane Ly. Plus tard, le boutiquier commence à faire les yeux doux à sa cliente. La dame commence par repousser les avances, mais finit par céder, souligne la même source.
L’Observateur rapporte que M. Fofana accepte un jour de rendre visite à Ousmane Ly, qui lui donne en contrepartie quelques denrées alimentaires. C’était le début de leurs relations sexuelles que le boutiquier payait en nature ou en espèces.
Un jour, M. Fofana reçoit sur son téléphone une vidéo de ses ébats avec son amant. Les images sont envoyées par un groupe de lycéens dont le neveu du boutiquier, Pape K. Fall. Ces derniers la font chanter en lui demandant d’entretenir avec eux des relations sexuelles. À défaut, ils menacent de partager la sextape.
«Prise de peur, M. Fofana va déposer une plainte à la brigade de gendarmerie de Ross-Béthio contre Ousmane Ly et le groupe de jeunes garçons qui la font chanter», rembobine L’Observateur. Les mis en cause sont arrêtés et envoyés en détention préventive.
À la barre, M. Fofana assure qu’elle ignorait que Ousmane Sy filmait leurs relations intimes. Ce dernier, pour sa défense, assure qu’il n’a jamais partagé la vidéo de ses ébats avec la femme mariée. Il laisse entendre que le coupable pourrait être son neveu à qui il remet souvent son téléphone pour des opérations de mobile-money.
Pape K. Fall admet devant le tribunal que c’est lui qui a partagé la vidéo lorsqu’il l’a trouvée sur le téléphone de son oncle. Les destinataires : ses amis Abdou Sy, Mohamadou Ly, Samba Wane et Ramatou M. Ndiaye.
Au fil des partages, les images incriminées font le tour du lycée puis du village de Kasseck.
Le tribunal a reconnu Ousmane Sy coupable de diffusion d’images à caractère pornographique et relaxé ses co-accusés, Pape K. Fall, Abdou Sy, Samba Wane et Ramadou M. Ndiaye.