L’Observateur, qui donne l’information, précise que sept personnes, impliquées dans ce dossier, ont été déférées ce jeudi pour association de malfaiteurs, collecte, stockage et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et incitation à la débauche sur mineures. Le groupe a bénéficié d’un retour de parquet.
Parmi les mis en cause, le jeune K. Fofana, réparateur de téléphone, traqué par les techniciens de la Division spéciale de la cybercriminalité (DSC), a reconnu avoir diffusé la vidéo. A sa décharge, il a déclaré, repris par le journal, «qu’il ignorait que la diffusion d’une telle vidéo était interdite par la loi».
Le percussionniste N. Samb, 22 ans, a été aussi interpellé. Face aux enquêteurs, le batteur de « tam tam » a balancé la dame W. Samb, qui dit-il, «avait sollicité ses services».
Cueillie à son tour, l’organisatrice, une commerçante âgée d’une trentaine d’années, a expliqué «avoir organisé cette activité culturelle sur la demande des filles de son quartier».
La maman d’une des fillettes identifiées a été aussi arrêtée. Il s’agit de D. Diaw, qui a avoué « avoir donné de l’argent à sa fille pour qu’elle cotise». Une autre fille, N. G., en classe de CI, a soutenu avoir utilisé une ruse pour tromper la vigilance de sa mère. «Lorsque je partais au ‘’sabar’’, je portais une tenue décente car ma mère l’avait exigé. Cependant, à l’insu de ma maman, je suis allée au ‘’sabar’’ en portant un accoutrement indécent », a-t-elle expliqué.
«Au départ, mes amies et moi avions décidé de porter nos vêtements de la Tabaski avant de changer d’avis », confesse une des participantes, O.B, élève en classe de CE1.
C’est ainsi que la dame T. Sow a été arrêtée pour avoir prêté aux deux jeunes filles des ceintures de perles. « Elles sont venues chez moi pour m’emprunter des ceintures de perles. J’avais refusé dans un premier temps, mais par la suite, j’ai accepté pour leur faire plaisir », a-t-elle tenté de se dédouaner.
Il est reproché à la dernière mise en cause, N. Kh. K, d’avoir prêté un petit pagne à l’une des fillettes.
Dans un communiqué rendu public jeudi, le chef du Parquet de Louga, Cheikh Tidiane Ndour, a déjà averti que «la loi sera appliquée dans toute sa rigueur» pour des «faits d’une particulière gravité», rappelle le quotidien d’information.’