Vu la décision de la justice, Dr Docteur Tréta n’est plus le président du parti Rassemblement pour le Mali (RPM).
C’est le principal point qu’on peut retenir de la déclaration faite par Baber Gano concernant le contentieux judiciaire du RPM. C’était à la faveur d’une conférence de presse organisée à cet effet à l’hôtel Kimpeski, mercredi dernier. L’ordre du jour portait sur l’arrêt de la Cour suprême et la vie du parti.
« Nous étions dans l’attente de ce procès et la Cour. Après un examen approfondi et en rapport avec les textes, a statué sur le pourvoi du Dr Docteur Tréta et ses compagnons », a expliqué Me Baber Gano, porte-parole du Collectif pour la défense des statuts et règlement intérieure du RPM.
L’arrêt n°276 de la justice met fin au mandat du Bureau Politique National du RPM issu du congrès d’octobre 2016. Il a annulé la résolution et la recommandation spéciale adoptées lors du comité central des 28 et 29 décembre 2029. Aussi, l’arrêt a annulé la désignation de Tréta comme candidat à l’élection présidentielle de 2024.
« L’arrêt a demandé que le bureau exécutif national qui a été mis en place en octobre 2016, dont le mandat était de 3 ans, est expiré et que les membres de ce bureau exécutif national ne peuvent plus répondre au nom du BPN », a précisé Me Baber Gano.
Désormais, les fonctions et les responsabilités de président du bureau politique national du Dr Docteur Tréta sont terminées. « Il faudrait un comité paritaire entre nous pour voir dans quel sens nous pourrons aller pour organiser un congrès que nous allons conjointement organiser avec des dates et des structures qu’on va vérifier et valider ensemble », dit-il.
Selon lui, Tréta défiait l’arrêt en mettant en place des structures alors que le bureau politique national n’existait pas. Il n’avait aucun mandat du BPN.
A l’en croire, le désormais ancien président du RPM avait son plan. Il prévoyait un scenario à la Cour suprême. Pour lui, le jour où l’arrêt lui donne raison, il venait dire que son clan est majoritaire, alors qu’en réalité, il n’en est rien.
« Tous les secrétaires généraux mis en place par Tréta, on va les considérer comme des porte-paroles des sections. Tout secrétaire général de section du parti mise en place après l’arrêt du 02 juin 2022 est un secrétaire général de nul et de non effet », informe le conférencier.
En termes claires, Bokary Tréta vient de perdre le procès. Son pourvoi a été rejeté par la Cour suprême qui confirme qu’il n’est pas le Président du RPM. Et, tous les bureaux parallèles qu’il a créés tombent avec lui. Il n’y a pas d’autres voies de recours.
Notons que l’arrêt n°276 de la Cour d’appel avait instruit aux parties l’annulation de la résolution générale et de la recommandation spéciale issues du comité central des 28 et 29 décembre 2022, la fin du mandat du Bureau politique national d’octobre 2016 et le renvoi des deux parties à l’organisation d’un congrès dont il leur plaira de fixer une date.
« Sur cette base, nous appelons nos camardes qui ont soutenu le pourvoi à abandonner les raccourcis politiques et à s’inscrire dans la logique des textes et du respect de l’arrêt n°276 de la Cour d’appel qui est une décision judiciaire exécutoire et définitive. Nous réaffirmons notre volonté de prôner la cohésion au sein du parti et de rassembler tous les militants autours d’un objectif commun qui demeure la reconstruction du parti autour de ses idéaux et des valeurs fondatrices », a conclu Me Baber Gano.
Adama DAO