Jusqu’en 1965, l’actuelle Gambie était encore une colonie britannique. Les personnes nées à l’époque sur ce territoire d’Afrique de l’Ouest « ont reçu des actes de naissance britanniques », ce qui leur « confère le statut de ressortissants britanniques ». Mais le Royaume-Uni ne leur a pas officiellement attribué la nationalité.
Pour corriger le tir, ces Gambiens nés pendant la période coloniale, réunis au sein d’un groupe dénommé Gambia Community Care Foundation (GCCF), ont adressé une pétition au ministre de l’intérieur britannique.
« Nous pensons pouvoir revendiquer légitimement la nationalité britannique et sollicitons… »
Ils demandent à être officiellement reconnus comme citoyens britanniques. « En tant que personnes nées dans une colonie britannique et titulaires d’actes de naissance délivrés par le Royaume-Uni, nous pensons pouvoir revendiquer légitimement la nationalité britannique et sollicitons respectueusement l’intervention de votre gouvernement pour régler cette question », indiquent-ils dans le document publié par « The Standard ».
Selon Sarjo Saine, directeur exécutif de la GCCF, la non-reconnaissance de leur citoyenneté britannique a de « grandes conséquences », tant pour leur génération que pour leurs enfants.
« L’une des conséquences les plus graves de cette situation est le nombre croissant de jeunes de Gambie… »
Il a donné l’exemple de l’immigration clandestine meurtrière. « L’une des conséquences les plus graves de cette situation est le nombre croissant de jeunes de Gambie et d’autres anciennes colonies qui font des voyages périlleux sur la mer, pour atteindre l’Europe, à la recherche de meilleures opportunités » a déclaré M. Saine, convaincu que bon nombre de ces candidats à l’immigration clandestine ne se « sentiraient pas obligés » de risquer leur vie dans des embarcations de fortune si « leurs familles avaient les droits auxquels ils ont droit, notamment la citoyenneté et la possibilité légale de résider au Royaume-Uni ».
« Nous ne cherchons pas à obtenir des faveurs indues, mais nous demandons plutôt justice et la reconnaissance de notre statut historique de citoyens britanniques », a-t-il clarifié.