Il tient d’un véritable secret de Polichinelle qu’aucune élection présidentielle n’en se profile à l’horizon au Mali. En effet, avec les signaux de la politique intérieure et extérieure de la transition en cours, on s’imagine difficilement que des élections puissent se tenir dans un délai convenable à toutes les tendances, surtout que le colonel-président, lors de sa dernière sortie, laissait entendre en filigrane que l’organisation d’élections précipitées serait un frein aux chantiers salvateurs. Une posture diversement appréciée par ses concitoyens partagés entre l’évidente nécessité d’un retour à l’ordre constitutionnel et le nationalisme chauvin qui envisage tout sauf un changement de pouvoir dans un timing suicidaire. Nonobstant il y des équilibristes qui s’érigent en force d’interposition pour réguler une brûlante situation qui risque de faire trembler le pays dans ses fondations.
Par ailleurs, avec du recul dans cet imbroglio à l’échelle nationale, on ne peut que constater un dilatoire qui est en fait du Mali la quatrième roue du carrosse sur le plan socio-économique sous régionale.
Somme toute, retour à l’ordre constitutionnel par voie d’élection ou pas, la vérité est que le Mali doit s’extraire de dette pernicieuse léthargie qui n’a que trop duré, tel qu’en atteste la pesante souffrance économique de tout le peuple, quoiqu’il demeure dans l’omerta.
Seydou Diakité