Malgré les incompréhensions et les impatiences, la récente adoption des textes portant réorganisation du territoire du Mali en 19 régions, 1 district, celui de Bamako, 156 cercles, 466 arrondissements et 819 communes est un pari réussi pour le ministre d’Etat chargé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Col Abdoulaye Maïga.
Après s’être battu de toutes ses forces et usé de ses compétences pour persuader les uns et les autres sur les avantages de ces 6 textes de loi, le ministre d’Etat a montré, grâce à son entregent, qu’il est préoccupé du bien-être des populations. Ceci, en mettent tout en œuvre pour les rapprocher davantage de l’Administration, donc de l’Etat.
« L’adoption de ces textes met fin à cette singularité de notre pays pendant très longtemps. Il s’agissait d’un dossier explosif, car touchant quelque part à l’identité de nos populations… Il est important également de dire qu’il n’y a pas de gagnant ou de perdant. Je pense que c’est le Mali qui gagne », avait déclaré le ministre le plus chargé du gouvernement de Transition. M Maïga a tenu à rappeler que depuis 2012, par la loi n°2012-017 du 02 mars 2012, notre pays est passé de 08 à 19 Régions plus le District de Bamako, sauf que l’opérationnalisation de ce découpage était quasiment gelée..
Pour lui, « depuis 2012, nous avons 19 Régions et à ce jour, nous ne connaissons pas nos frontières intérieures. Et la traduction la plus visible de ce blocage est la carte administrative qu’on ne peut pas mettre à jour ». Le ministre Maïga estime que c’est un embarras et une gêne collective de vivre dans un pays qui ne connait pas ses frontières intérieures. C’est pourquoi, il a pleinement mouillé le maillot pour parvenir à l’adoption de cette réforme majeure, qui n’était pas gagnée d’avance.
Le ministre d’Etat a, en outre, souligné l’intérêt particulier de cette réorganisation, qui porte sur l’organisation du prochain referendum et des élections générales à venir. Ces consultations électorales doivent se faire sur la base de cette réorganisation du territoire national. « Tant que nous n’aurons pas une carte administrative à jour, les démembrements de l’AIGE ne pourront pas objectivement être déployés sur le terrain », a-t-il indiqué, tout en soulignant qu’il est important de sortir de ce blocage qui dure depuis plus de 10 ans.
Le colonel Abdoulaye Maïga dira que les Autorités de la Transition ont hérité d’un dossier profondément subjectif. «… Nous nous sommes efforcés d’introduire plusieurs paramètres d’objectivité », a-t-il ajouté. Précision de taille : l’objectif majeur de cette réorganisation territoriale est de rapprocher l’administration des populations et, aider ainsi freiner les facteurs favorables aux crises