Réuni en Assemblée générale au sein de l’hôpital, mercredi, à l’appel du comité syndical de l’Hôpital Gabriel Touré du Syndicat national de la Santé, de l’Action sociale et de la Promotion de la Femme (SNS-AS-PF), le personnel demande l’annulation de la décision de la direction générale portant émission d’ordre de recette pour le paiement des primes perçues sur les fonds Covid-19.
Le personnel de l’hôpital Gabriel Touré demandé l’annulation de la décision de la direction générale de l’hôpital portant émission d’ordre de recettes à l’encontre de certains agents pour les primes de garde perçues au titre des 3e et 4e trimestres 2020 et les primes d’astreinte perçues par certains agents et par les membres du Comité Covid-19 local. « Cette décision va à l’encontre des intérêts du personnel et même porte atteinte à leur honneur pouvant ainsi détériorer gravement le climat social au sein de l’hôpital », a tranché le secrétaire général du comité syndical de l’Hôpital Gabriel Touré du Syndicat national de la Santé, de l’Action sociale et de la Promotion de la Femme (SNS-AS-PF).
Le paiement des primes de garde et d’astreinte fait suite à un travail correctement et entièrement exécuté par le personnel qui en retour devrait bénéficier de ces primes calculées sur la base du nombre de jour de garde effectivement réalisés dont les listes sont transmises mensuellement à la direction générale par chaque service. « S’il s’est trouvé que la direction a pris de l’argent des fonds covid pour payer ces primes de garde, le personnel ne peut pas et ne doit pas rembourser parce que le travail a été fait. Les travailleurs n’ont pas besoin de savoir où la direction a pris de l’argent », a expliqué le Pr Loséni Bengaly.
Des points de revendication en souffrance
« Si hier, il était difficile de travailler à l’hôpital Gabriel Touré, il devient aujourd’hui impossible de donner des soins de qualité, des soins dignes d’un être humain dans cet hôpital. Tout est difficile ici », a fait remarquer Djimé Kanté, secrétaire général adjoint et porte-parole du SNS-AS-PF, qui est revenu sur les points de revendication des travailleurs. A croire Djimé Kanté, dont la mine serrée traduit toute sa frustration, avoir de simples papiers pour écrire une simple ordonnance est difficile et idem pour les dossiers des malades.
Après quatre mois, les travailleurs ont un engagement des autorités, qui avaient demandé la suspension de la grève pour deux semaines. Deux mois après, le personnel attend que l’application des points de revendication en souffrance, a regretté le porte-parole du comité syndical. Il a déploré le manque de communication de la partie gouvernementale sur l’état d’exécution des doléances des travailleurs. « Nous avons l’impression d’être délaissé, d’être oubliés », a-t-il fait remarquer.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net